Cause commune à Dumbéa pour faire adopter des animaux abandonnés

Les membres de Dumbéa handicap se sont faits une joie de défiler avec les animaux recueillis, et à adopter.
Allier les causes pour toucher un maximum de personnes : une matinée d’adoption canine et de sensibilisation au handicap était organisée samedi, au parc Fayard de Dumbéa. Les chiens recueillis par le collectif "Les Sans voix" ont défilé, tenus en laisse par les membres de l’association Dumbéa handicap.

Des chiens de toutes races et de toutes tailles, âgés de trois mois à dix ans : ce samedi matin, à l’ombre du parc Fayard, ils sont une vingtaine à profiter du grand air, et des attentions de potentiels adoptants. Tous ont été sauvés par le collectif "Les Sans voix" alors qu'ils vivaient dans la rue ou étaient maltraités par leur maître. Identifiés, vaccinés et stérilisés, ces chiens ont ensuite été placés en famille d’accueil.

La famille d'accueil a son rôle

Marianne fait partie de ces familles d’accueil choisies par le collectif. La retraitée est venue avec sa pensionnaire, qui s’est déjà remplumée de huit kilos.

Elle s'appelle Victoire, elle a été trouvée sur la plage de l'île des Pins. Je l'ai depuis trois semaines, à peu près, pour la nourrir, l'emmener chez le véto et puis m'en occuper. Maintenant, on cherche un maître ou une maîtresse gentille, qui puisse lui donner tout l'amour dont elle a besoin.

Marianne, famille d'accueil pour Victoire

En 2021, le collectif a permis l’adoption de 170 chiens. "L'avantage d'avoir des animaux en famille d'accueil, c'est qu'on peut voir leur comportement", fait remarquer sa fondatrice, Vanessa Muller. "Il y a des enfants, d'autres chats, d'autres chiens. On arrive à savoir vraiment le comportement d'un animal. Contrairement à un box."

On peut orienter les gens, en fonction de leur demande, sur un animal qui leur correspondra.

Vanessa Muller, fondatrice du collectif Les Sans voix

Plusieurs associations ont uni leurs forces, samedi, au parc Fayard.

Défilé

Samedi, les chiens recueillis par le collectif ont défilé tenus en laisse par les membres de Dumbéa handicap. Brigitte Bayette fait partie de l'association. "Je suis toute seule", confie-t-elle. "Avoir un animal de compagnie, c'est presque essentiel, pour moi. Ça me tient compagnie dans la journée, ça m'aide à vivre ! " Le président de Dumbéa handicap espère que ces rencontres amèneront des personnes en situation de handicap à adopter un chien ou un chat.

Un petit toutou qui est un compagnon pour l'humain, et qui permettra aussi d'éviter à une personne handicapée, une personne âgée de rester seule. Ça dynamise la vie.

Jean-Philippe Leroux, président de Dumbéa handicap

L'aspect stérilisations

En soutien du collectif, l’association Animal action. Elle effectue 400 à 500 stérilisations par an. L'événement de samedi était l’occasion d’informer le public sur les aides financières apportées par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Une manière d’inciter les gens à prendre rendez-vous chez un vétérinaire. Actuellement, l’aide apportée par l'exécutif aux associations concernant les stérilisations est estimée à huit millions de francs. Selon Animal action, pour lutter efficacement contre la surpopulation des chiens, le budget devrait être atteindre vingt millions sur cinq ans.

Appel aux dons

La cause animale a un coût, les organisateurs de cette matinée d’adoption l'ont rappelé aux futurs propriétaires. Ce jour-là, six chiens ont été adoptés et deux attendaient la validation du collectif. Collectif qui appelle au don de croquettes ou d’espèces sur sa page Facebook, pour continuer de s’occuper de ceux qui attendent encore un foyer.

Matinée d'adoption de chiens à Dumbéa, le reportage de Julie Straboni

Voyez aussi celui de Natacha Lassauce-Cognard et Nathan Poaouteta :

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