C'est une intervention menée par le GIGN, sur les barrages de Dumbéa-sur-mer hier, qui a semé la panique dans le quartier où se trouve la structure de dialyse. Une opération de "harcèlement" dont l'objectif était de libérer l'accès au pont des érudits, l'un des principaux accès vers le Médipôle.
Beaucoup, parmi le personnel et les voisins de la zone qui protègent le centre, disent avoir été choqués. Des voisins qui ont dû partir, parce qu'ils craignaient d'être confondus avec les militants. Les patients, déjà très fragilisés, ont aussi eu très peur, en entendant les détonations.
De nombreux mouvements de foules ont été observés, près du centre de dialyse.
En réponse, l'association de prévention et de traitement de l'insuffisance rénale (ATIR), opérateur de dialyse annonçait ce matin la fermeture pendant deux jours, de son unité de dialyse de Dumbéa-sur-mer, en face du Médipôle. En cause : "l'insalubrité, le haut niveau de détérioration et le manque de sécurité du quartier. Incompatibles avec une prise en charge des patients dialysés".
Ce jeudi midi, les militants étaient toujours postés sur le pont des érudits. Mais les ambulances peuvent toujours passer pour atteindre le Médipôle.
Appel lancé aux "artisans de bonne volonté"
"Sur les deux prochains jours, on est organisés. Et puis, j'ai quand même envoyé une équipe de nettoyage", indique Nicolas Darsaut, directeur de l'ATIR. Les patients programmés sur cette unité vont être basculés sur le CHT, pour les deux prochains jours. "On espère rouvrir dans 48 heures. Le risque, c'est que je perde mes soignants. Si je les perds, on ne peut plus soigner les vieux du pays. Donc, c'est extrêmement important qu'on arrive à retrouver un peu de sérénité dans ce quartier".
Un appel est lancé, "aux artisans de bonne volonté", pour venir en aide aux membre de l'ATIR, afin de réparer ce qui est réparable sur l'unité de Dumbéa. Notamment les portes, "pour pouvoir fermer cette unité", détaille le directeur de l'association. Un contact pour cela : le 73 72 70.
"Je veux juste la paix. Que mes équipes travaillent en sécurité et que mes patients, puissent être acheminés en sécurité", révèle Nicolas Darsaut.
D'autres zones pillées et saccagées
A Dumbéa-sur-mer, la zone entre le Dumbéa Mall et le Médipôle est, elle aussi, complètement saccagée.
Même chose pour le Casado, le centre d'accueil et de soin pour les adolescents de la commune.