Valoriser les invendus et dégager les parcelles tout en luttant contre le gaspillage alimentaire, c'est le triple intérêt du glanage solidaire. Une nouvelle opération a eu lieu ce lundi, aux Jardins calédoniens de Dumbéa. Des associations dédiées aux plus démunis ont ramassé 1,5 tonne d'aubergines.
Malia Noukouan, Lorelei Aubry et Cédric Michaut, avec F.T. •
Sécateur à la main, chapeau ou casquette sur la tête, une trentaine de personnes ont choisi de passer la journée de lundi dans les allées des Jardins calédoniens, à Dumbéa. Dès 8h30, les bénévoles des différentes associations s’activent, et sont même organisés. Un vrai travail d’équipe : pendant que les uns coupent les plantes, les autres cueillent les aubergines, tandis que d’autres encore remplissent les sacs de légumes. Micro-trottoir de Malia Noukouan :
Parmi ces jeunes, Ludovic Padem : «Je trouve très bien ce genre d’initiatives parce qu’il y a beaucoup de gens qui sont dans la rue, qui n’ont pas de travail, qui sont dans le besoin. C’est bien pour les gens en difficulté. Et ici, on cultive la terre, on récolte ensemble. C’est ça le vivre ensemble de demain.»
«Le principe, décrit-il, c’est que les associations qui sont présentes récupèrent ce dont elles ont besoin pour leurs bénéficiaires. Mais on livre aussi les associations qui n’ont pas pu être là aujourd’hui : l’Acapa (Association calédonienne d’aide aux personnes âgées), les Petites sœurs des pauvres, le foyer N’Gea, ou le foyer Reznik puisque ce sont des personnes âgées ou qui ont des problèmes physiques.»
Selon Zero Waste Pacific, environ 15 000 tonnes de légumes sont produits chaque année en Nouvelle-Calédonie. Les acteurs du monde agricole estiment que 20 à 30% n’arrivent pas dans l’assiette du consommateur. L’association espère ainsi valoriser 100 à 200 tonnes de légumes invendus cette année. En plus des légumes, Zero Waste Pacific souhaite également valoriser les invendus de la grande distribution. Une opération est d’ailleurs prévue au mois d’avril. Le gaspillage alimentaire représenterait 1% du chiffre d’affaire des grandes et moyennes surface, selon une étude réalisée par l’Adème. Soit jusqu’à 110 millions de FCFP chaque année.
Le reportage télé de Lorelei Aubry et Cédric Michaut :