Toujours deux candidats pour les sénatoriales au sein du Rassemblement. Mardi 27 juin, la commission nationale du parti Les Républicains a toutefois donné l’investiture pour la Nouvelle-Calédonie à Pierre Frogier. Ce que Georges Naturel a qualifié de "logique", dans les studios de NC la 1ère. “Il y a deux sénateurs à élire. Les Républicains ont choisi de donner l’investiture à une seule personne, le sénateur sortant… Ça fait partie des règles, ou des us et coutumes, des partis nationaux", a déclaré l’invité politique du dimanche 2 juillet. “Ça ne me dérange pas", assure-t-il, en rejetant par ailleurs l'idée que sa candidature soit facteur de division. "Je suis toujours au Rassemblement. Je fais partie de la famille loyaliste. Cette élection est une élection personnelle, quand même. Il y a deux tours. Je considère que le premier tour peut servir de primaire. Ce qui va être important à l’issue du premier tour, c’est que celle ou celui qui arrive en troisième position devra se retirer”.
"On aurait pu en débattre"
Le maire de Dumbéa, deuxième ville calédonienne en nombre d'habitants, donne sa lecture de cette affaire. "Ça fait plus d’un an que le Rassemblement était informé des souhaits que j’avais de me présenter. Il y a eu un changement. On a aujourd’hui un bureau provisoire avec un intérim à la présidence. Lorsque j’ai appris qu’il y avait un ticket entre Pierre Frogier et Sonia Backès, j’ai insisté, pour dire que j’étais là et que j’aurais souhaité avoir un débat.” Et d'insister : “On aurait pu en débattre, pour que chacun argumente. Le Rassemblement a choisi de soutenir la candidature de Pierre Frogier… C’est un ami, je suis désolé de cette situation, mais ça fait partie de ma volonté de travailler pour un nouveau projet.”
"Des messages à faire passer"
Car il explique avoir "des messages à faire passer, des messages qu’on n’entend peut-être pas. Dans les débats politiques, on a l’impression qu’il y a deux blocs qui s’affrontent et ce n’est pas ça que je souhaite. Je souhaite rassembler au maximum et amener les Calédoniens à plus de sagesse. Nos concitoyens n’attendent qu’une chose : c’est qu’on arrive à construire cette fameuse société calédonienne." Georges Naturel dit vouloir "porter un certain nombre de valeurs et c’est ce que je vais faire dans cette campagne. Donc je me maintiens." Il développe : "J’ai les valeurs fondamentales du RPCR et du Rassemblement, ces valeurs qui ont permis à Jacques Lafleur il y a trente-cinq ans de serrer la main de Jean-Marie Tjibaou. Ensuite, je suis un élu de proximité, je tiens à travailler en proximité. C’est les missions et les valeurs que portent les communes dans le tissu de la Nouvelle-Calédonie. Je veux vraiment apporter mon expérience à ce niveau."
Portrait de celui qui défend son ancrage municipal, par Bernard Lassauce
En cas d'élection, "je souhaite rester conseiller municipal"
Il lui a été reproché, dans le camp loyaliste, d'ouvrir à un indépendantiste la possibilité de devenir sénateur. "Impossible, rétorque l'invité du JT. Il y a 578 grands électeurs. La majorité est à 290. Il n’y a aucune possibilité pour qu’un indépendantiste soit élu au premier tour, ils ont à peu près 230 grands électeurs." Et quid de sa ville s'il accède au Sénat ? "Si je suis élu, la loi m’obligerait à démissionner de mon mandat de maire. Mais je souhaite rester conseiller municipal", annonce Georges Naturel, en se voulant rassurant envers ses administrés. "J’avais déjà annoncé que c’était mon dernier mandat. Les élus sont préparés pour continuer à gérer cette belle commune de Dumbéa. La feuille de route est établie. On ira jusqu’en 2026 pour défendre les intérêts des Dumbéens."
Je suis là pour défendre en particulier les intérêts des communes et du terrain.
Georges Naturel, 67 ans, candidat aux sénatoriales