L’Institut d’archéologie de la Nouvelle-Calédonie se dévoile aux élus du Congrès

Les membres du conseil consultatif de la recherche composé d’élus du Congrès en visite ce vendredi, à l’Institut d’archéologie de la Nouvelle Calédonie et du Pacifique.
Les membres du Conseil consultatif de la recherche composé d’élus du Congrès étaient en visite ce vendredi, à l’Institut d’archéologie de la Nouvelle Calédonie et du Pacifique situé à Dumbéa. L’occasion de découvrir quelques objets et pièces uniques, qui dévoilent un passé encore méconnu de la Calédonie.

Des dizaines d’objets en coquillage, en pierre et en céramique dévoilés. Des collections uniques, détenues par l’Institut d’archéologie de Nouvelle-Calédonie et du Pacifique. À l'image d'une poterie attribuée à l’ensemble culturel traditionnel Kanak de tradition Oundjo, plus communément appelée marmite Kanak. 

Trouvé en 2015 sur le site de Vavouto à Voh par des agents de l’usine du Nord, l’objet est rétrocédé à l’institut pour être restauré.

"C’est ce qu’on appelle de tradition Oundjo, ce sont des poteries fabriquées dans le Nord de la Calédonie", précise Jean-Marie Wadrawane, chef du service archéologie. "Le lieu où ça a été trouvé, ça informe sur des espaces spécifiques, puisqu’elle a été retrouvée en pleine montagne. Des endroits probablement réservés à des rites particuliers, ou des espaces où il existe encore aujourd’hui des structures d’habitats".

Découverte et valorisation

Un patrimoine archéologique riche et une histoire ancienne qui interrogent. Pour la première fois, l’institut ouvre ses portes aux élus du Congrès. "On a senti pendant la visite, que c’était un besoin de se faire connaître, de valoriser ce secteur très méconnu et peut-être au niveau de l’enseignement, encourager les établissements à faire ce genre de visites", assure Louise Wahetra, vice-présidente de la commission enseignement et culture du Congrès. 

"C’est ce type de visites qui nous permettent à nous élus, de nous rendre compte des problématiques et de pouvoir prendre ensuite, les décisions qui conviennent", ajoute Veylma Falaeo, élue du Congrès.

Intégrer le circuit de la recherche

Une visite officielle à l’initiative du Conseil consultatif de la recherche basé au Congrès, qui accompagne les stratégies de recherche en Nouvelle Calédonie, dont celles de l’Institut d’archéologie.

"Le plus gros intérêt, c’est de pouvoir intégrer le circuit de la recherche puisque l’Institut est un syndicat mixte et n’est pas encore inscrit au consortium pour la recherche l'enseignement et supérieur et l'innovation, ou dans d’autres organismes de recherche scientifique", regrette Sandra Maillot Win-Nemou, directrice par intérim de l’Institut d’archéologie. "Donc c’est pour cela qu’il était important de partager avec nos élus du Congrès".

D’autres visites vont être organisées par le Conseil consultatif de la recherche de Nouvelle-Calédonie en cours d’année.

Le reportage de Sheïma Riahi et Nicolas Fasquel : 

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