Le squat du Caillou Bleu réclame le raccordement au réseau d’eau potable

Les banderoles sont visibles au bord de la voie express, à hauteur du Caillou Bleu qui correspond au nom du squat.
Des familles résidant au squat dit du "Caillou Bleu", à la frontière de Nouméa et Dumbéa, dénoncent leurs conditions de vie, sans eau courante depuis 6 ans maintenant. Un quotidien plus que difficile qui s'ajoute à la précarité existante.

A Dumbéa, les habitants du squat du Caillou Bleu se mobilisent depuis ce lundi 23 mai à l’entrée du squat, avec banderoles à l’appui. Ils demandent un raccordement à l’eau potable qu’ils n’ont plus depuis 2016.

Aller chercher de l’eau potable à une vingtaine de kilomètres

Pour des raisons d’impayés, les habitations ne sont plus raccordées depuis six ans au réseau public de la Calédonienne des eaux. Du coup, le système D est la règle. Tous les contenants sont bons pour stocker l’eau, et pour la plupart des familles, avoir de l’eau potable, c’est aller en chercher à une vingtaine de kilomètres de là.
"L’eau qui est dans le bidon, c’est l’eau qu’on récupère à la fontaine de Plum", explique Charlène Haye qui vit au Caillou Bleu depuis 22 ans avec sa famille. Elle y va deux à trois fois par semaine.

Des familles prêtes à régler de manière échelonnée les impayés

Avoir accès au réseau de la CDE (la Calédonienne des eaux), c’est ce que réclament les quatre-vingts familles du squat mobilisées depuis lundi. Elles se disent prêtes à échelonner le paiement des impayés, mais pour cela, elles demandent à ce que la situation financière de chacune soit prise en compte. "On demande à ce qu’il y ait discussions entre les trois partenaires, la CDE, le maire de Dumbéa et nous. Surtout que le maire de Dumbéa, c’est lui le patron, c’est lui qui doit signer le papier pour qu’on puisse nous mettre un compteur. Et après, le reste, c’est entre nous, le Caillou Bleu, et la CDE", explique Sosefo Taukolo, le président de l’"association du Caillou Bleu".

Contactés, le maire de Dumbéa et la CDE n’ont pas répondu à nos sollicitations. En attendant, les habitants de Caillou Bleu maintiennent la pression pour faire aboutir leurs revendications.


Le reportage de Thérèse Waïa et Lina Waka-Ceou

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