Les Calédoniens descendants d'Irlandais se retrouvent autour d'un pudding

On connaissait les cousinades, mais c'est une "pudding'nade" qui a été organisée dimanche, à Dumbéa. Un nom sur mesure pour faire se rencontrer les Calédoniens descendants d'émigrants irlandais.

Une cousinade, version irlandaise. La première "pudding’nade" de Calédonie a eu lieu dimanche 18 juillet, au parc Fayard de Dumbéa. Elle s'adressait aux descendants des premiers Irlandais. Comme les Burck arrivés en 1858. Ou encore les O'Donoghue, Foster, Golden, O’Connor et autres Daly, débarqués il y a cent-cinquante-neuf ans ans, jour pour jour, le 18 juillet 1862.

Ils ont fui les génocides et la famine d'Irlande, ils sont arrivés en Australie. 

Catherine Régent, organisatrice de la "pudding’nade"

 

Beaucoup de femmes

Parmi ces émigrants, beaucoup de femmes. Ce qui explique que des patronymes se soient dilués, avec le temps, dans la population calédonienne. Catherine Régent connaît bien son histoire. Mais ce n’est pas le cas de tous les descendants d’Irlandais, et ils sont nombreux : environ dix mille, selon ses estimations ! 

On est là pour investiguer découvrir un peu nos liens. On est de descendance irlandaise, sûre. Mais comme on n'a pas tous les éléments, c'est l'occasion. 

Antoinette Burck, descendante d'Irlandais

 

 

En virtuel ou pour de vrai

Des descendants qui ont désormais leur groupe (privé) sur Facebook, avec plus de 250 membres, pour se rencontrer virtuellement. Et pour se réunir en vrai, il y a cette pudding'nade. Du nom du fameux gâteau. 

Jusqu’ici discrets, les Calédoniens aux racines irlandaises souhaitent transmettre leur histoire aux générations futures. Ils sollicitent la mairie de Nouméa et le diocèse pour célébrer, chaque 17 mars, la saint Patrick. D'ailleurs, savez-vous que le patron de l'Irlande a son vitrail à la cathédrale ? Un don des colons qui en étaient originaires.

Le reportage de Caroline Antic-Martin et Cédric Michaut :