Deux pompiers ont subi une agression ce dimanche dans le Sud de Dumbéa. Appelés pour un feu de détritus à hauteur du futur lotissement Palmiers 3, ils ont été pris à partie par un homme alcoolisé, qui est tombé sous leur pick-up, et ils ont été caillassés par le groupe qui l’accompagnait.
Jeannette Peteisi et Françoise Tromeur •
On en sait un peu plus sur la scène survenue ce dimanche matin, à Dumbéa. Avant 7 heures, les pompiers sont sollicités pour intervenir dans le Sud de la ville, sur un feu de détritus à hauteur du nouveau lotissement Palmiers 3. Deux personnels du centre de secours se dirigent vers l’endroit indiqué, à bord d'un pick-up destiné à éteindre les incendies de petite taille.
Chûte
Sur place, un homme les prend à partie de façon agressive. Visiblement alcoolisé, il glisse et tombe sous le véhicule des pompiers, selon leur récit et des témoignages recueillis par la suite. Blessé, il sera hospitalisé.
Projectiles
Dans le même temps que cette chute, les pompiers sont pris à partie par un groupe d’une bonne quinzaine de personnes. Des projectiles fusent. Un des soldats du feu est touché par une pierre à la tête, ce qui lui vaudra des points de suture. Le binôme parvient à s’extraire mais le véhicule est endommagé.
Tentatives de cambriolage
Un peu plus tard dans la journée, les mêmes auraient tenté d’entrer par effraction au Leader Price d’Auteuil, puis au snack situé de l’autre côté de la RT1 avant de se disperser. C’est alors que la gendarmerie aurait retrouvé des témoins de la scène survenue aux Palmiers.
«Inadmissible»
Le maire de Dumbéa s’est rendu dans la matinée à la caserne «pour rassurer les agents de la Ville». «Je trouve que c’est inadmissible. En plus, ce n’est pas la première fois, a réagi Georges Naturel, joint par Jeannette Peteisi. Les gens qui interviennent régulièrement, sur des accidents de la route ou pour des feux sans trop de gravité, sont souvent agressés, en particulier le week-end.»
«Des conditions très difficiles»
«Le cas de ce matin est important: je ne veux pas m’avancer, parce qu’une enquête de gendarmerie est en cours, mais je me demande si ce n’était pas prémédité, ajoute le maire de la deuxième commune calédonienne. Les pompiers vivent des conditions très difficiles. En particulier le week-end et en soirée et dans ces cas-là, en général, ils n’interviennent pas tout seuls, ils attendent d’être accompagnés par la gendarmerie.»