"Une affaire emblématique de violence gratuite", en disait l’avocat général Philippe Faisandier quelques jours plus tôt. Ce vendredi 15 novembre, juges et jurés ont rendu leur verdict, dans l'affaire de coups en réunion examinée depuis trois jours devant la cour d'assises des mineurs. C'était en février 2022, devant un magasin de Dumbéa. Un jeune demande de l’argent à un autre, qui refuse. Le premier se met à le frapper, alors qu’il est sorti de détention deux semaines plus tôt. Un adolescent vient lui prêter main-forte, pendant qu’un troisième filme la scène.
"Incapacité permanente"
Plongée dans le coma pour avoir été gravement blessée à la tête, la victime a gardé d’importantes séquelles neurologiques. D’où une notion "d’incapacité permanente" qui explique pourquoi l'affaire a été jugée par la cour d’assises. L’auteur principal des faits, en état de récidive légale, a écopé de vingt ans de réclusion criminelle. Celui des trois accusés qui n'avait pas dix-huit ans à ce moment a été condamné à six ans. Quant au troisième, sa peine est de cinq ans.