Face au confinement, «la culture au pied des immeubles»

Montravel fait partie des quartiers ciblés par le Sénat coutumier pour nourrir ce "Livre blanc".
Comment diffuser l'art et la culture par temps de pandémie ? Par exemple en les ramenant au pied des logements collectifs, pour adoucir le quotidien de leurs habitants enfermés entre quatre murs. Un projet initié par la FOL, qui commence dès ce jeudi.
Ce jeudi, de 17 heures à 18 heures, le conteur Sylvain Lorgnier se produira à Kaméré. Vendredi, même horaire, il sera à Montravel. Puis à la Vallée-du-Tir samedi, à Yahoué dimanche et à Rivière-Salée lundi.
 

Depuis sa fenêtre ou son balcon

Comment est-ce possible, en plein confinement généralisé ? Tout simplement parce qu'il suffira de se pencher à la fenêtre ou au balcon pour profiter de son intervention. Le projet s'appelle «la culture au pied des immeubles» et il est porté par la Fédération des œuvres laïques, en partenariat avec le Poemart
 

Prévenir les conséquences négatives de l'isolement

«L’appel à se murer chez soi pour ralentir la propagation du nouveau coronavirus est un moment difficile à supporter, pouvant avoir des effets négatifs sur le moral», expliquent dans un communiqué la FOL et le Pôle d'export de la musique et des arts. «Cet isolement forcé peut occasionner un stress post-traumatique ainsi que des sentiments de frustration, de confusion et de colère
 

Risque de tensions et de conflits

«La durée du confinement, les conditions de logement, la perte de revenus, l’absence d’information, ou encore l’ennui accroissent ces sensations générées par une situation inédite, tant par sa forme que par son ampleur, poursuivent-ils. Dans les quartiers avec des immeubles, les personnes restent enfermées entre des murs. Ce contexte génère des tensions, des conflits, de la violence
 
Sylvain Lorgnier
 

Un peu de douceur

La FOL a donc mitonné ce projet «où la culture est au service de finalités sociales et éducatives dans un contexte particulièrement difficile pour les enfants, les adultes et nos vieux» : «un artiste réalise une intervention en bas des immeubles dans les quartiers les plus difficiles où le confinement est des plus compliqué. Il apporte un peu de douceur, d’humanisation et de lien dans une situation d’enfermement.»
 

La suite du programme

Ça commence avec Sylvain Lorgnier. Un programme avec d’autres artistes et d’autres lieux du Grand Nouméa est en cours d’élaboration pour la période du 14 au 20 avril 2020, «que le confinement soit reconduit ou pas».