C’est une grande première, de l’avis des spécialistes du cagou. Il y a deux semaines, dans le parc des Grandes fougères, Jörn Theuerkauf a découvert deux nids dans lesquels deux œufs avaient été pondus. "C'est la première fois qu'on voit cela !", se réjouit ce passionné d'ornithologie.
Jörn Theuerkauf connaît le parc comme sa poche, tout comme ses petits habitants à plumes. "Il s'agit de deux nids voisins, mais de la même famille, du même clan, précise Jörn Theuerkauf. Souvent, si un mâle a l'impression que l'œuf n'est pas de lui, il dérange le nid et la femelle pond un autre œuf plus loin. Mais dans ce cas précis, les œufs ont été pondus une nouvelle fois au même endroit, et en même temps."
Un oiseau en danger
Peu de chance, en revanche, que de petits cagous sortent de leur coquille. "Le plus souvent, ces œufs ne sont pas fertilisés. Il y a un mâle qui a tellement dérangé le nid que la femelle est partie."
Reste une chance encore sur l'un des quatre œufs, "toujours incubé", "qui pourrait se développer", indique Jörn Theuerkauf.
Il y a environ sept ans, on recensait près de 1 500 cagous dans le parc des Grandes fougères. Mais en 2017 et 2018, leur nombre a brutalement diminué des deux tiers. En cause : "deux chiens qui ont tué près d'un millier de cagous", rappelle ce spécialiste. Depuis, la population de cet animal emblème du pays a repris des plumes. "On arrive actuellement à près de 1 000 individus dans le parc", estime Jörn Theuerkauf.
Le parc des Grandes fougères rappelle qu'il "reste fermé jusqu'à nouvel ordre".