L'hommage de la Brousse à la mémoire de Mamie Fogliani disparue à l'âge de 81 ans dans la nuit du 31 juillet au 1er août dernier. Ce dimanche, pas de marché à Farino ; près de 300 personnes se sont rassemblées pour saluer le souvenir de cette grande figure calédonienne.
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Malgré la pluie fine et le temps couvert, dès 7 h 30, les clans Kanak venus de Houaïlou, Poindimié et ailleurs de la Grande Terre et des îles, étaient présents en nombre. En face d’eux, les familles Obry, Fogliani, et apparentés.
Les gestes et les paroles ont décrit Mamie Fogliani non seulement comme une passerelle entre les cultures, mais aussi une pionnière, notamment des marchés ou des tables d’hôte.
« De voir d’où elle est partie, c’est à dire Ina où il n’y avait rien, ils habitaient sur de la terre battue dans une maison en torchis… Mais elle a prouvé au fil du temps qu’elle était plus que courageuse, Parce que quand elle est arrivée à Farino, elle a su élever des enfants qui n’étaient pas ses enfants, qui aujourd’hui sont ses enfants, et elle a ses propres enfants… » explique Thierry Paillandi, le beau-fils de mamie Fogliani.
« Elle connaît aussi la coutume parce qu’elle sortait d’une mère kanak. C’est la couleur du sang. Il faut avoir le courage de travailler ensemble et la volonté aussi » rappelle Philippe Euritein, responsable du marché de Bâ à Houaïlou.
C’est bien ensemble que les personnes de toutes origines et de tous bords politiques ont célébré l’existence et la mémoire de Mamie Fogliani, toute la matinée.
« Mamie représentait vraiment la maman calédonienne, la pionnière. Une maman avec le grand coeur, avec plein d’amour, avec plein de choses à donner, plein de choses à partager surtout. Elle représentait vraiment toutes les ethnies en plus, c’était vraiment cette maman que tout le monde rêve d’avoir » commente Ghislaine Arlie, sa fille, organisatrice de cette journée hommage.
Coutumiers, politiques de tous bords, amis et anonymes, tous voulaient rendre hommage à une femme d’exception.
Le meilleur des hommages restait néanmoins pour Ghislaine de manger ensemble, et de palabrer sur les destins entrecroisés de Mamie et de chacun. Un repas partagé peut-être aussi parce que les morts ne le sont vraiment que lorsqu’on les oublie.
Le reportage de Nathan Poaouteta
Les gestes et les paroles ont décrit Mamie Fogliani non seulement comme une passerelle entre les cultures, mais aussi une pionnière, notamment des marchés ou des tables d’hôte.
La pionnière courageuse
Pionnière parce que les origines de Mamie Fogliani puisent leur source dans l’histoire profonde et douloureuse du pays, elle qui était fille de cultivateurs dans la vallée d’Ina à Poindimié.« De voir d’où elle est partie, c’est à dire Ina où il n’y avait rien, ils habitaient sur de la terre battue dans une maison en torchis… Mais elle a prouvé au fil du temps qu’elle était plus que courageuse, Parce que quand elle est arrivée à Farino, elle a su élever des enfants qui n’étaient pas ses enfants, qui aujourd’hui sont ses enfants, et elle a ses propres enfants… » explique Thierry Paillandi, le beau-fils de mamie Fogliani.
Un condensé de la Calédonie
Du courage, il en aura fallu pour accomplir ce qu’elle a réalisé, sans oublier d’où elle venait.« Elle connaît aussi la coutume parce qu’elle sortait d’une mère kanak. C’est la couleur du sang. Il faut avoir le courage de travailler ensemble et la volonté aussi » rappelle Philippe Euritein, responsable du marché de Bâ à Houaïlou.
C’est bien ensemble que les personnes de toutes origines et de tous bords politiques ont célébré l’existence et la mémoire de Mamie Fogliani, toute la matinée.
« Mamie représentait vraiment la maman calédonienne, la pionnière. Une maman avec le grand coeur, avec plein d’amour, avec plein de choses à donner, plein de choses à partager surtout. Elle représentait vraiment toutes les ethnies en plus, c’était vraiment cette maman que tout le monde rêve d’avoir » commente Ghislaine Arlie, sa fille, organisatrice de cette journée hommage.
Coutumiers, politiques de tous bords, amis et anonymes, tous voulaient rendre hommage à une femme d’exception.
Le meilleur des hommages restait néanmoins pour Ghislaine de manger ensemble, et de palabrer sur les destins entrecroisés de Mamie et de chacun. Un repas partagé peut-être aussi parce que les morts ne le sont vraiment que lorsqu’on les oublie.
Le reportage de Nathan Poaouteta