L’aventure a commencé en 2019 pour Régis Duffieux, le président du conseil de l’eau, épaulé par des bénévoles : dans une pépinière, il cultive des centaines de plantes endémiques afin de réaliser un projet qui lui tient à coeur : restaurer le creek Fo Moin, qui coule au centre du village de La Foa.
"Il y a près de 1 000 arbres, qu’on a produit nous-même", précise Régis Duffieux. Des arbres plantés avec le souci d’une certaine harmonie : " Quand je plante un arbre, je pense à dans 5 ans, dans 10 ans, dans 20 ans…l’interaction qu’il aura avec les autres. Il ne faut pas que je plante un arbre qui va étouffer les autres."
Incendies dévastateurs
Le creek Fo Moin a beaucoup souffert de la pression humaine. Là où, aujourd’hui, les abords du creek ressemblent à une prairie, il y avait il y a 40 ans, "une forêt sèche avec beaucoup de gaïacs, d’arbres endémiques et très peu de jameloniers", une espèce importée qui en plus a le désavantage d’être très gourmande en eau. "Mais avec les feux, il y a eu un recul de la végétation endémique", regrette Régis.
La faune de retour
Pour rendre à ce cours d’eau son aspect d’origine, Régis peut compter sur les habitants du quartier pour l’aider à éliminer les espèces envahissantes et revégétaliser les berges.
Une démarche écologique, pédagogique et patrimoniale, qui porte ses fruits : anguilles, crevettes et lochons sont revenus dans le creek, par ailleurs sacré dans la culture kanak.
A terme, Régis et ses bénévoles espèrent planter 2000 arbres le long du creek, du village à la montage.
Le reportage en images de Caroline Antic Martin et Gaël Detcheverry :