Comment pérenniser la production d'oignons en Nouvelle-Calédonie ?

Depuis la fin 2022, les agents de l'OCEF expérimentent différentes techniques de conservation des oignons.
Les oignons sont de retour sur les étals des grandes surfaces. Avec une production locale en baisse, devenue très aléatoire, l’agence rurale et l’OCEF ont une nouvelle stratégie. Depuis trois mois, ils procèdent à des tests de conservation du bulbe pour pallier à d’éventuelles pénuries.

Jusqu'à 2000 tonnes d'oignons sont consommées par an.... Mais la production locale ne satisfait pas encore la demande : seulement 400 tonnes ont été produites l'an dernier. A La Foa, l'OCEF expérimente donc plusieurs techniques.

Coup de chaud...

Il y a trois mois, les agents de l'OCEF se sont lancés dans des tests de conservation. Dans un immense entrepôt, les bulbes sont placés sous chaleur, environ 36°C, pour sécher; un processus qui prend une semaine. Objectif : permettre une plus longue conservation. "On peut traiter ainsi 20 tonnes à chaque lot" précise Frédéric Espinosa, le directeur général de l'OCEF.

... ou coup de froid

L'un des gros défauts de l'oignon : sa capacité à observer l'humidité. Ici, la technique consiste donc à les ventiler pour les faire sécher.

Autre protocole : la conservation par le froid. Dans un autre entrepôt, les oignons sont stockés dans des grosses caisses en bois; le thermomètre affiche 1°C. Après quoi, ils seront placés dans un dock ventilé. "C'est pour chasser un maximum d'humidité" précise le directeur général de l'OCEF. Et le résultat semble pour le moment encourageant.

L'idée c'est de réaliser un stock tampon qui va permettre d'étaler et de réguler la mise sur le marché des oignons, plutôt que d'avoir un ensemble de producteurs qui vont arriver en même temps sur le marché, avec parfois des oignons qui sont mal préparés.

Lionnel Brinon, président de l'agence rurale

A noter enfin que l’agence rurale souhaite, après l’oignon, travailler sur de nouvelles filières. Notamment celles des tubercules tropicaux : patates douce, taro ou encore manioc.

Le reportage de Sheïma Riahi et Claude Lindor.

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