À La Foa, la recherche de farine, pâtes et riz est toujours d'actualité. Une quête qui nécessite de la chance, du temps pour aller dans plusieurs commerces, et écouter le bouche à oreille. En particulier pour le riz. "Dès que Saint-Vincent en produit suffisamment, ils prennent contact avec les clients pour savoir si on en a besoin, indique Tony Andrews, le gérant du libre-service Le Pacifique. On a droit à un certain quota, on n'a pas le droit de commander ce qu'on veut. Ça fait que le peu qu'on reçoit, ça part hyper vite, en deux heures peut-être, même en en donnant deux par personne."
Des clients des communes voisines
D'autant plus, que beaucoup de communes viennent se servir à La Foa. "C'est le cas de Canala ou Kouaoua. Ce qui fait qu'on n'en a pas suffisamment pour en vendre à tout le monde. On a pas mal de produits, mais ce que les gens cherchent ce sont les produits de première nécessité. C'est ce qui est souvent en rupture."
Au magasin Chez Emilie, la semaine dernière, on a dû transvaser des sacs de 25 kg de farine en pochon d'un kilo. Aucun œuf n'est monté de Dumbéa depuis 15 jours et les pâtes manquent depuis deux mois.
De la farine d'Australie
Côté boulanger, après avoir gardé son commerce fermé un jour sur deux, Claude Piquet de la Lukatine entrevoit une éclaircie depuis une quinzaine de jours. "Mon fournisseur Goodman Fielder me livre de la farine d'Australie pratiquement toutes les semaines ou tous les quinze jours. On arrive petit à petit à avoir le stock, mais pas autant qu'on veut. Mais ils nous livrent plus souvent."
On parle de 800 kilos en ce moment, contre un peu plus d'une tonne en temps normal. "Il nous en manque un peu, mais on essaye de jongler."
Moins d'œufs pendant la saison fraîche
Quant aux œufs, la petite production locale se vend en un temps record au marché, le samedi. L'approvisionnement en graines pour poules pondeuses est de nouveau possible, à Bourail par exemple, mais la fréquence de ponte diminue considérablement en hiver.