La Foa : les à-côtés du festival de cinéma

En Calédonie, la crise sanitaire a obligé les organisateurs à modifier le programme du festival de cinéma de la Foa. Mais comme chaque année, en marge des projections en salle, des animations et des concours sont proposés pour promouvoir le 7ème art.
La magie du cinéma muet expliqué aux enfants. Dans ce premier atelier, ils découvrent les effets spéciaux façon Méliès.
« On fait bouger les enfants, on dit stop, on change les objets, re-moteur, et voilà… C’est l’essence du cinéma muet » explique Odile Dufant, intervenante. « Moi, je leur dit, piquez le téléphone portable de maman ou papa, ou la tablette, et faites des petits films. Le tout, c’est qu’il faut que ce soit ludique et qu’ils s’amusent ». 
Et visiblement les enfants s’amusent en prenant la pose et plus encore en voyant le résultat final de leurs facéties.
« J’ai découvert qu’on pouvait faire des films sans parler » commente Mona Topdemir, l’une des stagiaires. 
« J’avais déjà vu Charlot, j’avais un film comme ça. Et du coup, on a un peu reproduit, mais moins rigolo. Mais c’était super rigolo quand même » renchérit Raphaëlle Dufix. 

 

Apprentis reporters

Pendant que certains se prennent pour Charlie Chaplin, d’autres se la jouent Tintin reporter. Objectif de cet atelier : faire un mini reportage sur le festival. 
« L’atelier consiste à apprendre aux enfants à devenir des petits reporters, c’est à dire à apprendre à filmer pour montrer, et apprendre à faire des interviews » explique Jimmy Janet, intervenant. « Je leur apprends pas le montage, mais je leur apprends des bases qui ensuite serviront pour le montage ». 
« J’aimerais bien être journaliste plus tard » confie Britney Tran. « Ça m’apprend plus de choses, comment je dois tenir la caméra, comment je dois filmer… »
 

« Courts contre la montre »

Grâce à cette initiation, Britney sera peut-être un jour face au jury du « Courts contre la montre ». Les réalisateurs de ces courts-métrages ont sept minutes pour défendre leur projet de film et tenter de décrocher une aide à l’écriture et à la préparation. L’enveloppe est substantielle : 900 000 francs CFP à répartir entre trois projets maximum. 
« C’est toujours bien de pouvoir avoir des fonds pour pas faire ça en dilettante et sur du temps libre » explique Marceau Goulon, réalisateur et candidat du concours. « Une fois qu’on a l’aide, on se dit je me mets à fond maintenant parce que j’ai reçu de l’argent, je ne vais pas faire n’importe quoi. On m’attend au tournant, donc on ne va pas griller notre réputation ».
Pour savoir si son projet a séduit le jury, Marceau devra patienter jusqu’à samedi ; le festival lui se poursuit jusqu’au 30 août.
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Laura Schintu 
©nouvellecaledonie