A l’antenne IAC de Pocquereux, à La Foa, il faut avoir la main verte, mais aussi l’œil acéré. Car la station a notamment pour mission la surveillance des arbres fruitiers importés sur le territoire.
Risques nombreux
Insectes, champignons, les risques sont nombreux et contrôlés : " L’IAC a une dérogation du gouvernement pour importer du matériel végétal. Mais nous sommes quand même tenus de vérifier qu’il n’y a pas de vecteur de maladie introduit avec les semences. Comme des œufs d’insecte qui auraient résisté aux traitements, d’où l’importance de la surveillance", explique Robert Laufou, responsable de la pépinière.
En cas de doute, direction le laboratoire, où office notamment Stéphane Lebégin, ingénieur agronome : "On regarde à quel pathogène on a affaire et si nécessaire on peut travailler en collaboration avec d’autres laboratoires."
Trois ans sous surveillance
Un arbre fruitier va rester trois ans en tout à Pocquereux. Du plant aux premiers fruits. Au-delà des éventuels parasites et maladies, il s’agit aussi de vérifier la conformité génétique : "On introduit les variétés, on vérifie l’état sanitaire des plantes et la conformité génétique c’est-à-dire que si vous voulez un citron vous partez bien avec un citron pas avec une mandarine et on diffuse le matériel végétal aux professionnels pour développer la filière jusqu’au consommateur", énumère Stéphane Lebégin.
La biosécurité pour les végétaux en Nouvelle-Calédonie reste perfectible : parmi les avancées attendues, la mise en place d’une quarantaine comme pour les animaux.