La sécheresse en Nouvelle-Calédonie fait aussi des heureux, comme les producteurs d’une star des étals locaux au mois d’octobre : le melon. Rencontre avec un agriculteur passionné de La Foa, qui en fournit chaque année une cinquantaine de tonnes.
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Le mois qui se finit aura un peu été celui des melons, pour les amateurs de produits de saison. Plus de dix ans que Daniel Eysseric en produit à La Foa. De juillet à décembre, c’est la haute saison, pour l’agriculteur passionné qui dispose de 5 000 m2 de serres. Lui et sa femme Marianne sont seuls à s’occuper de leurs six hectares de plantation. Ils récoltent, conditionnent et livrent près de trois tonnes par semaine, au plus fort de la saison. Et en Calédonie, le mois d’octobre représente le pic de la production.
Le reportage de Lizzie Carboni et Cédric Michaut :
La recette des melons sucrés
Du semis jusqu’à la récolte, il faut compter une dizaine de semaines pour obtenir des fruits bien mûrs. «On peut reconnaître un melon qui est mûr lorsque le pédoncule se détache un petit peu, montre Daniel Eysseric. C’est surtout une question d’expérience. On ne vérifie pas chaque melon pour voir si le melon se détache mais c’est à sa texture, à sa couleur, qu’on ramasse. On essaie de ramasser nos melons à maturité pour qu’ils aient le maximum de sucre.» Si la saison est bonne, la récolte représentera 40 à 50 tonnes de fruits.Le bon côté de la sécheresse
La sècheresse s’est installée dans tout le pays mais pour l’exploitation agricole de Daniel, elle s’avère bénéfique. Le melon est un fruit d’été qui demande un important taux d’ensoleillement, soit l’équivalent d’une douzaine d’heures par jour, et très peu de précipitations. «A quinze jours de la maturité, on réduit largement les arrosages pour qu’il y ait des montées de sucre», signale même le producteur dont l’exploitation est certifiée agriculture responsable depuis huit ans.Le reportage de Lizzie Carboni et Cédric Michaut :