Des transporteurs scolaires en colère

Un mouvement de protestation est en cours depuis ce lundi matin à Koutio devant le siège du SMTU, le syndicat mixte en charge des transports dans le Grand Nouméa.
Un mouvement de protestation a débuté ce lundi matin à Koutio devant le siège du SMTU, le syndicat mixte en charge des transports dans le Grand Nouméa. Des transporteurs scolaires refusent d'accepter la baisse des dotations qui, disent-ils, ne leur permettent plus de fonctionner.

A une semaine de la rentrée scolaire, les transporteurs du secondaire se mobilisent. Les sociétaires de la Société calédonienne de transports (SCT) manifestent devant le SMTU depuis ce matin, à Koutio pour dénoncer la baisse du budget qui leur est alloué. Ils demandent 25 millions de francs supplémentaire pour pouvoir assurer leur service cette année.  

Une réduction prévue depuis plusieurs années 

Les manifestants ont été reçus par la direction, et notamment par Hugues Georgelin, directeur général par intérim du SMTU qui explique, "Nous avons écouté leurs doléances qui sont connues car cela fait plusieurs mois que nous discutons de ce sujet avec eux. Ils mettent en avant la réduction progressive du montant alloué aux transports scolaires pour l'exploitation mais ce montant est encadré par un marché public qu'ils ont signé, donc ils sont bien au fait de cette réduction!"

Selon Hugues Georgelin, cette décision prise il y a plusieurs années, est mise en oeuvre depuis la création du réseau Tanéo (qui est le regroupement des deux anciens réseaux de l'agglomération ndlr), elle a vocation à intégrer au maximum les transports scolaires, du moins le déplacement scolaire des élèves sur le réseau public, pour des aspects budgétaires et financiers".

Le SMTU ajoute également qu’une enveloppe supplémentaire de 17 millions de francs a été proposée à la SCT en plus du budget de 155 millions de francs déjà prévu. Mais les contestataires jugent cette rallonge financière insuffisante et réaffirment un besoin de l'ordre de 8 millions de francs supplémentaires. 

"On va mettre la clef sous la porte"

Les bus ont donc procédé à une opération escargot vers midi entre Koutio et l'hôtel de la province Sud situé à la baie de la moselle. Franck Pourcelot, l'un des co gérants de la SCT, insiste sur la nécessité d'obtenir 25 millions de francs pour dit-il "clôturer ce budget de 180 millions de francs et pouvoir ainsi continuer à travailler normalement. Les conséquences, si on les obtient pas, c'est qu'on va mettre la clef sous la porte. Déjà on tourne avec une marge de zéro, chaque année on réduit mais au bout d'un moment on dit stop". 


A ce stade, aucune réunion n'est prévue entre les transporteurs scolaires et la mairie ou le gouvernement. Les contestataires maintiennent leur mouvement, au risque de mettre les transports en péril pour la rentrée des élèves, programmée lundi prochain.