Sécurité : pourquoi le réseau Tanéo termine plus tôt

Alors que le réseau Tanéo proposait des horaires de transport en commun plus tardifs depuis son lancement officiel le 12 octobre, la desserte au-delà de 19 heures est suspendue jusqu'à au moins lundi. La réaction à une multiplication d'actes de vandalisme, doublée d'une sécurisation des lignes.
Ce sont une vingtaine de bus Tanéo et de Néobus qui ont fait les frais des caillassages, bris de vitres et autres tags. De multiples dégradations et agressions ont été recensées dans le Grand Nouméa depuis le lancement officiel du réseau, il y a une quinzaine de jours. 
 

Retour en arrière

En réaction, le SMTU a décidé de suspendre la desserte en soirée jusqu’à dimanche, inclus, alors que les horaires étaient justement rallongés. «Il nous semblait nécessaire de protéger l’ensemble du réseau et de ses usagers à partir de 19 heures parce que l’essentiel des agressions ont eu lieu après 19 heures», pose Marc Zeisel, qui préside le Syndicat mixte des transports urbains. 
 

Coordination avec les forces de l'ordre

«On a une réunion de prévue aujourd’hui avec les forces de l’ordre, pour voir comment on peut sécuriser l’espace public aux abords du réseau de transport, afin de pouvoir, probablement progressivement, retrouver l’amplitude initiale jusqu’à 19 heures», ajoutait-il. La décision pénalise les usagers. Mais elle est nécessaire, assure le SMTU, pour garantir leur sécurité et celle du personnel. Les rotations devraient reprendre lundi aux horaires habituels.

Explications et réactions avec Sheïma Riahi et René Molé :
©nouvellecaledonie
 

Déploiement annoncé

Dans la foulée, la police nationale rendait public son «briefing opérationnel» du soir «pour le dispositif de sécurisation renforcée du réseau Tanéo avec la collaboration de la police municipale». En précisant : «Plus de 25 policiers en uniforme sécuriserons les lignes de Tanéo en ce début de soirée et ce, jusqu'à la fin des rotations prévues.» 
 

Interpellations pour caillassage

D’après la police nationale, un bus était encore la cible d’un caillassage ce vendredi après-midi, à Kaméré, ce qui a endommagé une vitre arrière. Trois personnes ont été interpellées par la brigade anti-criminalité.