La majorité des forces politiques locales était réunie ce jeudi après-midi au Haut-commissariat pour poursuivre la préparation du referendum du 4 novembre prochain. Au cœur des débats : le principe de communication de l’État. Une question qui divise loyalistes et indépendantistes.
Il aura fallu trois heures de discussions pour échanger sur les quatre points à l’ordre du jour du « groupe plénier au format Comité des Signataires », ce jeudi après-midi au Haut-Commissariat. Le bilan technique de l’Accord de Nouméa, le point sur les listes électorales et le point sur les Assises des Outre-mer n’ont pas fait l’objet de débat.
Consensus sur les listes électorales
Le groupe plénier devait notamment se pencher sur le cas des 3000 personnes de statut civil coutumier qui doivent être inscrites sur la liste référendaire mais qui restent aujourd’hui introuvables en Nouvelle-Calédonie (décès, changement de nom etc.). « Un dispositif exceptionnel » sera mis en place pour permettre à ces personnes de s’inscrire sur la liste jusqu’au jour du référendum, le 4 novembre. Le groupe a par ailleurs validé l’inscription d’office sur la liste référendaire des 364 autres électeurs recensés. La proposition sera prise en compte les autorités compétentes.
Autre point à l’ordre du jour, la communication de l’État sur les conséquences juridiques du référendum. Un point qui a créé le débat au sein du groupe plénier, entre loyalistes et indépendantistes.
Dans le camp loyaliste Calédonie Ensemble et Les Républicains Calédoniens estiment que l’État « doit uniquement se prononcer sur les conséquences juridiques d’un résultat ou de l’autre au référendum, mais ne doit pas rentrer dans d’autres considérations qui relèvent de la sphère politique. » Sonia Backes, présidente des Républicains Calédoniens.
Les indépendantistes estiment au contraire que l’État doit fournir des informations plus complètes, en cas de vote du « OUI » au référendum. Roch Wamytan, président du groupe UC-FLNKS et Nationalistes au congrès.
Grand absent de cette réunion Le Rassemblement-Les Républicains. Le parti considère que ce rendez-vous politique est « une séance de rattrapage du G10 » auquel il ne participe plus. Thierry Santa, président du groupe Le Rassemblement-Les Républicains au congrès.
Le dialogue se poursuivra entre le représentant de l’Etat et les groupes politiques habilités à participer à la campagne afin de rendre compte au Premier ministre de leurs positions à ce sujet.
Le reportage de Sheïma Riahi et de Gaël Detcheverry :