Le texte date de 1990 mais la province n'a décidé que récemment de l'appliquer. Cette délibération sur l'obligation alimentaire limite l'accès à l'aide médicale. Une personne en situation de handicap ne peut plus y prétendre si ses parents gagnent l'équivalent de trois fois le SMAG, soit un peu plus de 360 000 francs net mensuels.
L'application de cette délibération inquiète le collectif Handicaps, qui regroupe 35 associations. "Les enfants qui seront déclarés inaptes au travail dépendront jusqu'à la fin de leur vie de leurs parents. Et même s'ils ne sont pas sur le même foyer fiscal, la province Sud va se baser sur les revenus des parents pour évaluer l'attribution ou non de l'aide médicale", alerte Jade Barbu, la responsable du collectif.
Un coût difficile à assumer
Seule solution pour les parents d’adultes handicapés aux revenus dépassant le plafond : souscrire une adhésion volontaire à la Cafat pour leur enfant. Un coût supplémentaire que toutes les familles ne pourront pas assumer, au risque de voir leur enfant se retrouver sans aucune couverture sociale malgré des besoins médicaux importants.
"Dépasser le plafond ne signifie pas qu'on a la capacité de couvrir les frais d'une adhésion volontaire. Pour les personnes en situation de handicap qui ont des besoins bien spécifiques, c'est un surcoût réel", estime Jade Barbu.
Une prérogative du gouvernement
De son côté, la province Sud considère ne faire qu'appliquer une réglementation qui relève du gouvernement et du Congrès. Elle invite le collectif à se rapprocher de l'exécutif qui demeure le seul habilité à modifier le texte. Le collectif Handicaps souligne quant à lui que la province Sud est la seule des trois provinces à mettre ce texte en application.
La limitation de l'accès à l'aide médicale pour les personnes en situation de handicap inquiète les associations - Reportage de Charlotte Mannevy