Jugé pour avoir déclenché le violent incendie de janvier à l’ile des Pins

Le feu avait détruit trois cents hectares de végétation.
Au tribunal correctionnel ce jeudi, un habitant de l'ile des Pins jugé pour incendie involontaire au mois de janvier. Il avait voulu faire un écobuage à 500 mètres de la forêt, le feu s’était finalement propagé. 300 hectares de végétation étaient partis en fumée. 
Pompiers et bénévoles de l’île avaient mis cinq jours pour arriver à bout de ce feu. Au tribunal, le Kunié de 44 ans, père de quatre enfants, se déclarait pourtant très prudent. Il avait même ce jour-là éteint le feu avec de l’eau. Ce n’est que le lendemain qu’il s’est rendu compte que les braises avaient repris provoquant l’incendie. Plusieurs centaines d’hectares de forêts avaient brûlé dont des terres cultivées.
 

Un énorme préjudice

La mairie de l’Ile des Pins qui s’est constituée partie civile parle d’un énorme préjudice matériel. L’incendie difficile à maîtriser au moment des faits avait mobilisé tous les pompiers de l’aérodrome de Moué, douze employés communaux, quatre véhicules de la commune et un hélicoptère de la sécurité civile. Des moyens évalués pour la commune à plus de 500 000 francs CFP qu’elle réclame aujourd’hui au prévenu. 
Ce que Maître Calmet, l’avocat de la défense, a contesté, arguant qu’un budget était alloué par la Province Sud pour les incendies sur l’Ile des Pins.
 

Des travaux d’intérêt général requis

Le ministère public qui s’adresse au prévenu parle de négligence : « allumer un feu à 500 mètres d’une forêt, ce n’est pas très prudent de votre part ».  Il a demandé une peine sous forme de travaux d’intérêt général. 
Le tribunal rendra son délibéré le 13 juin.