Des prothèses palmées pour continuer à pêcher

Jean-Yves Douepere pourra bientôt recommencer à chasser la langouste. Amputé des jambes il y a deux ans, ce pêcheur professionnel va en effet bénéficier de prothèses palmées. L'investissement a été financé grâce à des mécènes.

Le 22 mai 2015, la vie de Jean-Yves Douepere a basculé. Ce pêcheur a perdu les deux jambes après un accident : l’explosion du moteur de son bateau, à l’île des Pins. Presque deux ans après, l'homme marche à nouveau, avec des prothèses. Il va même pouvoir reprendre son activité de pêcheur grâce à la générosité de plusieurs mécènes, qui ont financé des prothèses palmées. Leur prix : un million et demi de francs.

 

«Très ému»

« Au moins, là, on peut reprendre la pêche, souffle Jean-Yves. Je suis très content que ça se termine, surtout financièrement. Je suis très ému, c’est comme quand j’avais les deux pieds, avant. Avec des palmes. » Pour le Centre de soins de suite et de réadaptation, la remise de ces prothèses représente aussi quelque chose d’extraordinaire. « On nous a amené un patient amputé des deux jambes. Il repart au bout d’un an et demi en marchant et en pouvant revivre pleinement l’essentiel de sa vie », s’enthousiasme Etienne Latrasse, qui dirige le CSSR, situé à Dumbéa.

Adrien Dupont, orthoprothésiste.

 

Des contraintes particulières

Une première plus qu’intéressante pour l’orthoprothésiste Adrien Dupont. « Les contraintes dans l’eau et pour nager ne sont pas les mêmes que pour être debout, explique le professionnel. C’est pour ça qu’on fait des emboîtures d’essai, pour voir les volumes, si ça ne se détache pas et si les alignements, comme on dit, sont bons. »

©Nouvelle-Calédonie

 

«Une aventure formidable»

Le Lions club a financé la démarche à hauteur de 250 000F. « Grâce à ces prothèses palmées, Jean-Yves Douepere va pouvoir reprendre son activité de pêcheur, et transmettre sa passion de la plongée», retient François Latronico, président du Lions Nouméa Doyen. Quant à l’association Béaba, elle a œuvré à mettre en place ce beau projet. « Ça représente quelques mois de travail pour rechercher des mécènes, pour nous aider à financer ce projet de vie, décrit Paméla Sidoen, de l'association Bien-être action et bonne ambiance. Pour Jean-Yves Douepere, c’est la réalisation d’un rêve. Il s'agit d'une expérience pleine d’humanité, pleine de vie, un partage, des liens qui se créent… Une aventure qui est formidable ! »

Le Lions club à hauteur de 250 000 F.