Deux plaintes avaient été déposées le jour-même par Laura Vendegou et Virginie Ruffenach. Les élues de la province Sud et du Congrès avaient été violemment prises à partie par un groupe d'individus, lors d’un déplacement à Kuto, à l’île des Pins, samedi 31 août.
Yves Dupas écrit que "l'enquête diligentée par la brigade de recherche de Nouméa a conduit à l'interpellation, ce mardi 3 septembre, de cinq personnes majeures et résidant à l'île des Pins".
Violences volontaires en réunion
Le procureur de la République précise qu'elles seront entendues pour plusieurs délits : violences volontaires sur militaire de la gendarmerie nationale (un cocktail Molotov avait été lancé en direction du véhicule de gendarmerie), violences volontaires en réunion commises sur des élues, et dégradations volontaires du bien d'autrui (jet de pierres sur leur véhicule).
Et le magistrat de conclure : "ces faits de violences volontaires visant tant des personnes titulaires d’un mandat électif public, que des gendarmes, justifient un traitement judiciaire diligent et empreint de fermeté."
Représentation démocratique
Dans un communiqué ce mardi soir, le Haut-commissaire précise que "sans le secours porté par les officiers de sécurité chargés de leur protection, ces faits délictueux auraient pu être bien plus tragiques". Louis Le Franc "rappelle que les élus de la République fondent la représentation démocratique et que leurs libertés de parole et de circulation sur l'ensemble du territoire sont un pilier du vivre-ensemble".
Apportant son soutien aux élues, le Haut-commissaire "précise que la loi du 21 mars 2024 est venue durcir le montant des amendes et la durée des peines de prison à l'encontre de celles et ceux qui seraient reconnus coupables de violences commises contre des titulaires d'un mandat électif public dans l'exercice ou du fait de leur fonction".