Portrait. Découvrez le destin peu commun de Yolène Koteureu, à la rencontre des peuples du Monde

Yolène Koteureu interviewée pour "Destins Peu Communs". Octobre 2022
Elle s’attache à créer du lien entre communautés locales et instances internationales… Aussi à l’aise sur son île des Pins natale que dans la cohue new-yorkaise, Yolène Koteureu compte mettre son parcours atypique au service des défis calédoniens. Découvrez son portrait dans Destins peu communs.

Avec Yolène Koteureu, le sens de "communauté" prend une résonance particulière… Que ce soit pour entretenir sa passion des sports collectifs (elle pratique notamment le basket en sélection cagou) avec une association malaisienne sur le campus de l’Université Technologique de Sydney, ou s’immerger dans l’univers brésilien de la capoeira à New York – où elle a vécu par intermittence à partir de 2012 – la Kunié cultive l’art des rapprochements inattendus !  

Après le premier envol dès 2008 en Australie pour des études en anglais, Yolène poursuit à Paris dans le domaine des relations internationales, avec un focus sur le monde anglo-saxon. Étape suivante : les USA donc, où elle validera un Master en Sociologie, option relations internationales toujours, au City College (Colin Powell School). "Manhattan c’est une île, donc je me suis retrouvée comme chez moi, avec une composante ethnique diversifiée, sourit la trentenaire. [New York] est une ville très cosmopolite, où j’ai pu aborder des cultures diverses et variées."

 

La trajectoire de la jeune femme est ensuite passée par les coulisses des institutions internationales, celles qui œuvrent en l’occurrence pour une meilleure prise en compte du droit des peuples autochtones. Ainsi au Palais des Nations à Genève, où en 2019 elle intervient devant les représentants des États membres de l’ONU, mais aussi lors de rencontres à Barcelone (pour la COP 25) la même année ou à Quito (Équateur) en 2020…

Yolène Koteureu en 2019 au Haut Commissariat des droits de l'homme pour le MEDPA (Mécanisme d'experts des Peuples Autochtones) à Genève (Suisse).

Des questions liées à la discrimination ou à l’élimination des violences faites aux femmes y sont notamment traitées. "Je suis arrivée à un tournant de ma vie où, à près de 30 ans, je me suis demandé ce qui me faisait apporter ma pierre à l’édifice pour ma communauté. C’est comme un retour de service qu’on se doit à ceux qui nous ont donné le souffle de vie. […] D’expérience en expérience, j’ai appris d’autres peuples autochtones, notamment nos frères Aborigènes, Maori, Peuls du Burkina-Faso, ou Touaregs du Mali… C’était une ouverture d’esprit que j’ai pu avoir."

En 2020, Yolène regagne le Caillou. L’année suivante, la voici à Poindimié, chargée de projet jeunesse pour les maisons familiales rurales : "cette transition entre l’international et le local m’a permis de revenir sur le terrain en observant qu’il y a de grosses problématiques à régler en termes de formation de nos jeunes" estime-t-elle. Depuis juillet 2022, Yolène a intégré le pôle RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) de la SLN en tant que responsable "gestion des parties intéressées".

Engagée pour l'environnement 

Pour autant, elle ne compte pas délaisser les enjeux environnementaux qui nous concernent et l’appellent bien au-delà de nos récifs, telle la COP 27, qui doit se tenir en Égypte du 7 au 18 novembre prochains. Elle s’y rendra avec un représentant de l’association Hô-üt (engagée dans la préservation du lagon du côté de Touho), avant de faire un nouveau saut à Genève, au Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme. De quoi nourrir cette vocation à porter la voix des petites communautés du monde, et faire avancer leurs droits fondamentaux. "C’est une aventure qui n’est pas définie dans le temps. En m’étant lancée dans ce chantier-là, je pense que ça va être l’histoire d’une vie !"

 Découvrez cet épisode ainsi que tous les autres de Destins peu Communs, l'émission qui part à la rencontre de nos identités (diffusion en radio les lundis à 14h et dimanche à 16h).