Six globicéphales n’ont pas survécu à leur échouage à l’île des Pins

Environ dix-neuf de ces cétacés ont tenté de s’échouer ce dimanche dans le Sud de l’île des Pins, à l’entrée de la baie de Saint Joseph. Ils n’ont malheureusement pas pu être tous sauvés. 
Moins d’une dizaine de ces « dauphins pilotes » a pu regagner le large grâce aux efforts des personnes sur place dont un bon nombre d’habitants.
Selon la direction du développement durable de la province Sud, cinq cétacés, trop proches de la côte, ont été pris en charge dès ce lundi matin par les gardes nature. Ils ont réussi à les repousser vers le large.
Mais six mammifères sont morts, dont un présentant de grave blessures.
Un des globicéphales a été dévoré par les requins, quatre autres ont été retrouvés morts ce lundi sur la plage de Kwoin-mwa sur l’îlot Koutomo et le sixième a dérivé jusqu’à la pointe Ita. 
 

Pourquoi ont-ils tenté de s’échouer sur la plage ?

C’est un phénomène mondial qui reste inexpliqué. Marc Orémus, biologiste marin à WWF Nouvelle-Calédonie, avance un élément d’explication. 
Ces globicéphales sont des espèces qui vivent en groupe toute leur vie, en haute mer, à 2000 mètres de profondeur. Ils sont extrêmement sociables. Et dès lors qu’un des membres du groupe est gravement malade ou blessé, et qu’il décide de se reposer dans des eaux moins profondes, ses compagnons le suivent, au risque de se mettre en danger et de s’échouer sur la plage.
Les liens puissants qui unissent les membres d’un groupe seraient donc à l’origine de ces échouages massifs.
Les explications de Marc Orémus, joint par Nadine Goapana 

Globicéphales ile des Pins itw Orémus

 

Ce type d’échouage est-il fréquent en Nouvelle-Calédonie ? 

Ces dauphins-pilotes sont coutumiers de la région. Ils vivent notamment dans le Parc Naturel de la mer de Corail.
Selon Claire Garrigue, responsable scientifique auprès de l’association Opération cétacés, la situation géographique de l’île des Pins, proche de la haute mer, est propice à ce type d’événements. 

Après plus de vingt ans d’observation, l’association « Opération Cétacés »,  avait répertorié jusqu’à présent six échouages de globicéphales.
Ils comprenaient entre cinq et onze spécimens. Le plus ancien échouage date de 1993, et c’était à Ouvéa.
Le dernier en date, le septième, est donc celui de l’île des Pins ce dimanche, avec six dauphins décédés.