A trente minutes de navigation de Nouméa, l’îlot Signal est l’un des îlots les plus fréquentés. Chaque semaine, et encore plus en période de vacances, le flux de Calédoniens et de touristes est constant. En l'espace de quelques heures, l'horizon est masqué par une vingtaine de bateaux au mouillage. Sur la plage, des Calédoniens mais aussi une centaine de croisiéristes en excursion.
Une fréquentation massive, qui selon les habitués de l’îlot, n’a fait qu’augmenter depuis quelques mois. Pour beaucoup, c'est la conséquence de l'interdiction de baignade sur les plages de la capitale. "En week-end, il y a toujours eu des campeurs mais nettement moins (qu'avant). Il y avait toujours des farés disponibles, là clairement, c'est très très rare" explique Nicolas, un plaisancier habitué des lieux.
Préservation de la biodiversité
Certains professionnels du tourisme, qui visitent régulièrement l’îlot Signal pour emmener leurs clients, sont inquiets de la répercussion sur l'environnement. Pour Christophe, "ça manque un petit peu de surveillance, quelqu'un qui fasse un peu la police, parce qu'il y en a vraiment besoin." Il pointe également du doigt, le manque de corps-morts pour permettre le mouillage. Conséquence : beaucoup jettent l'ancre et "ça ratisse le fond, on le sait bien; certains même dans le récif pour que ça tienne mieux" raconte-t-il.
L'îlot Signal est classé réserve marine naturelle depuis plus de 30 ans, par la Province Sud; les fonds marins abritent plus de 150 espèces de poissons différentes et l'îlot est un lieu de nidification incontournable pour les oiseaux marins.
Concilier fréquentation et protection de l’environnement
S'il en va de la responsabilité de chacun d’adopter les bons gestes indiqués par la Province Sud, les professionnels de la mer ont eux aussi un rôle à jouer. Certains surveillent le comportement des baigneurs, d’autres font preuve de pédagogie en énonçant quelques consignes à respecter, avant de débarquer des passagers sur la plage. "Il faut que l'on protège nos îlots, pour que tout le monde puisse en profiter et qu'ils restent magnifiques" conclut Ingrid, skippeur, en souriant.