Intoxication dans deux écoles: les services sanitaires ont identifié un germe

Les services sanitaires estiment que les deux écoles ont respecté les précautions d’hygiène.
Le gouvernement livre les premières conclusions sur l'intoxication à l'école Arsapin de Rivière-Salée, mais aussi l'école Bardou de Dumbéa. Les établissements auraient respecté les précautions d’hygiène. Mais une toxine d’origine bactérienne a été détectée dans un fond de sauce.
Une toxine d'origine bactérienne présente dans la nourriture servie à la cantine: voilà la piste suivie par les services sanitaires pour comprendre ce qui a rendu malades des élèves de l'école Marguerite-Arsapin et deux adultes, le vendredi 7 septembre, à Rivière-Salée. Et cette toxine se serait développée pendant la préparation des repas par Newrest. C'est ce qui ressort pour l'instant des investigations, d'après le point de situation diffusé ce vendredi soir par le gouvernement. 
 

«Les investigations sur les matières premières utilisées dans la fabrication de la sauce au coco ont montré une forte contamination bactérienne du fond de sauce déshydraté utilisé.»

 

Saucisse au lait de coco

Le Sivap «s’est rendu chez le fournisseur des repas, l’entreprise Newrest, pour analyser les menus, les conditions de leur fabrication et de leur acheminement vers les écoles», détaille le communiqué. «Les analyses bactériologiques réalisées sur les plats témoins à Newrest et à l’école Marguerite-Arsapin (saucisse au lait de coco, riz au jasmin, dessert lacté et madeleine) et sur le reste de sauce au coco du second service ne montrent aucun développement bactérien. En revanche, les investigations sur les matières premières utilisées dans la fabrication de la sauce au coco ont montré une forte contamination bactérienne du fond de sauce déshydraté utilisé.»
 
Plateau-repas à la cantine, photo d'archives.
 

«Bacillus cereus»

L’agent qui a été identifié est le germe Bacillus cereus, «dont certaines souches produisent une toxine qui provoque des vomissements. La bactérie est détruite pendant la cuisson, mais la toxine est résistante à la chaleur». Pour les services sanitaires, «l’origine suspectée des troubles observés serait donc un développement de la bactérie avec production de toxine, au cours de la préparation et dans un temps limité».
 

Prélèvements envoyés en métropole

Reste à préciser comment c'est arrivé: selon le communiqué, «les raisons qui ont permis un tel développement ne sont pas encore établies». Comme la recherche de toxines demande des techniques très spécialisées, des prélèvements ont été transmis pour analyse en métropole. Les résultats seront connus dans un mois, annonce le gouvernement. 
 
 

Pour l'école Bardou de Koutio

La veille de l'incident à l'école Arsapin de Nouméa, une autre intoxication alimentaire post-cantine était suspectée, cette fois à Dumbéa, à l'école Victorien-Bardou de Koutio. Douze enfants ont été concernés. Là encore, «la présence dans l’alimentation d’une toxine d’origine bactérienne est suspectée», annonce le gouvernement, en ajoutant: «L’analyse des plats témoins du repas (pâté, poisson, ratatouille, dessert lacté) est en cours de finalisation.»
 

Mesures exigées par la Davar

S'il faut attendre pour en savoir plus, les services sanitaires de la Nouvelle-Calédonie semblent bel et bien mettre en cause la responsabilité du fournisseur de repas. Selon le même communiqué, la direction de Newrest a été reçue par la Davar mercredi: «Des mesures correctives immédiates ont été exigées, incluant un renforcement des contrôles et une amélioration sensible des process de fabrication. Parallèlement, le Sivap a intensifié ses contrôles auprès de l’entreprise.»