Le gouvernement livre les premières conclusions sur l'intoxication à l'école Arsapin de Rivière-Salée, mais aussi l'école Bardou de Dumbéa. Les établissements auraient respecté les précautions d’hygiène. Mais une toxine d’origine bactérienne a été détectée dans un fond de sauce.
Françoise Tromeur•
Une toxine d'origine bactérienne présente dans la nourriture servie à la cantine: voilà la piste suivie par les services sanitaires pour comprendre ce qui a rendu malades des élèves de l'école Marguerite-Arsapin et deux adultes, le vendredi 7 septembre, à Rivière-Salée. Et cette toxine se serait développée pendant la préparation des repas par Newrest. C'est ce qui ressort pour l'instant des investigations, d'après le point de situation diffusé ce vendredi soir par le gouvernement.
«Les investigations sur les matières premières utilisées dans la fabrication de la sauce au coco ont montré une forte contamination bactérienne du fond de sauce déshydraté utilisé.»
L’agent qui a été identifié est le germe Bacillus cereus, «dont certaines souches produisent une toxine qui provoque des vomissements. La bactérie est détruite pendant la cuisson, mais la toxine est résistante à la chaleur». Pour les services sanitaires, «l’origine suspectée des troubles observés serait donc un développement de la bactérie avec production de toxine, au cours de la préparation et dans un temps limité».
La veille de l'incident à l'école Arsapin de Nouméa, une autre intoxication alimentaire post-cantine était suspectée, cette fois à Dumbéa, à l'école Victorien-Bardou de Koutio. Douze enfants ont été concernés. Là encore,«la présence dans l’alimentation d’une toxine d’origine bactérienne est suspectée», annonce le gouvernement, en ajoutant: «L’analyse des plats témoins du repas (pâté, poisson, ratatouille, dessert lacté) est en cours de finalisation.»
Mesures exigées par la Davar
S'il faut attendre pour en savoir plus, les services sanitaires de la Nouvelle-Calédonie semblent bel et bien mettre en cause la responsabilité du fournisseur de repas. Selon le même communiqué, la direction de Newrest a été reçue par la Davar mercredi: «Des mesures correctives immédiates ont été exigées, incluant un renforcement des contrôles et une amélioration sensible des process de fabrication. Parallèlement, le Sivap a intensifié ses contrôles auprès de l’entreprise.»