Mal de dos, mal de tête, suite d’opération ou d’accident de la route… La douleur peut se nicher partout. C'est ce qui ressort du premier Forum calédonien et du Pacifique de la douleur qui s'est tenu ce vendredi à la CPS à l'Anse-Vata. Si cette réalité peut toucher tout le monde sans différence d’âge ou de sexe, elle se vit de manière différente selon sa culture, souligne Wapone Cawidrone. Ce formateur en langues et culture Kanak a abordé la résistance à la douleur dans les représentations culturelles kanak et océanienne. "Nous avons un certain nombre de pratiques et de rites qui nous permettent de faire face ou de se protéger de la douleur. Chaque communauté à une manière de contourner, de détourner la douleur afin qu’elle soit plus supportable pour chacun."
Qu’est-ce-que la douleur chronique? Elle est présente lorsque le patient en souffre pendant plus de trois mois consécutifs. C’est une souffrance qui a des conséquences multiples dans le quotidien, mais aussi psychologiques.
Des méthodes alternatives
"Une douleur, on la vit dans son corps mais c’est l’esprit qui la supporte en permanence donc elle vient désorganiser complètement le vécu du patient au quotidien, explique Mäelle Deniaud, psychologue clinicienne au CHT. Elle s’infiltre et elle impacte toutes les sphères : dans le domaine professionnel avec des arrêts de travail comme dans le domaine familial. Car, souvent cette douleur, elle ne se voit pas, donc elle a des répercussions sur le sommeil, sur les envies et sur toutes les relations sociales. "
Pour y faire face, on peut recourir à la prise de médicaments mais aussi aux méthodes alternatives comme le soin par la musique. On le nomme musicothérapie. Il existe d’autres pratiques encore. "On a aussi un casque de réalité virtuelle où on peut écouter de la musicothérapie avec des images de Yann Arthus-Bertrand", poursuit-elle.
Autre thématique abordée lors de ce forum : la douleur de l’enfant. L'approche en la matière va également au-delà de la prise en charge médicamenteuse. On peut envisager une amélioration de l’environnement et des distractions ainsi qu'une sensibilisation des professionnels.
Le reportage de Brigitte Whaap et Claude Lindor :