Depuis 20 ans, Dominique Chevrier fait visiter le Fort Téremba. Mais avec la crise du Covid, les visiteurs ont changé. Les touristes sont rares, en revanche plus de mille Calédoniens se sont pressés dans ce vestige du bagne depuis juillet. Pourquoi un tel engouement ? Pour être jetés en cellule...
Il s’agit évidement d’un jeu pas comme les autres. Les candidats ont une heure pour répondre aux énigmes et sortir de cette cellule du Fort Téremba. « Il y en a beaucoup qui ne connaissent pas l'histoire. Souvent en Calédonie, on parle des bagnards, mais on ne connait pas l'histoire. Là on fait des jeux, mais pour ceux qui visitent c'est pareil, on s'imprègne, ils apprennent des choses », détaille Dominique Chevrier, qui explique le concept de l'Escape Game aux visiteurs.
Pendant qu’une partie du groupe tente de s’évader, l’autre arpente le site, livret à la main pour répondre aux questions d’un autre jeu baptisé « La grande Vadrouille ».
Trois niveaux de difficulté
Ce jeu est proposé avec trois niveaux de difficulté : difficile, normal et familial. Objectif : faire découvrir de manière ludique Fort Téremba et l’histoire du bagne. « On apprend plein de choses. Par exemple que les fenêtres par lesquelles ils tiraient, ça s'appelait les meurtrières », explique Lucas Julin.
Descendante de bagnards
Tout en jouant, ces visiteurs s’approprient un pan de l’histoire calédonienne. Devoir de mémoire accompli pour Dominique, elle-même descendante de bagnards. « Le dernier bagnard est mort en 1968, donc c'est récent comme histoire. Même si on n'en parlait pas et que c'était tabou, ce n'est pas si loin que ça », reprend Dominique Chevrier.
50 minutes d'enfermement
Une histoire récente qu’auront touché du doigt les cinq joueurs de l’Escape Game. Après 50 minutes d’enfermement, ils se retrouvent, avec soulagement, à l’air libre. « C'était pas facile, heureusement qu'on avait de l'aide, mais on bien rigolé. C'est très sympa. »
Prochainement à La Foa
Une belle aventure qui sera proposée prochainement à la Foa, dans la Maison des Frères de Dominique Savio. L’animation sera là aussi assurée par Dominique Chevrier et tous ses collègues de l’association Marguerite.
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry :