Une pollution qui mobilise la Zone Côtière Ouest et les habitants de la haute Moindou contre la société chargée de l'élargissement de la chaussée. Dans l'urgence, les employés auraient déversé des débris dans la rivière dans une zone classée. Une polémique que la mairie qualifie d’inutile.
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L’entreprise chargée de l’élargissement de la chaussée sur les hauteurs de Moindou a réussi en trois semaines à rassembler deux tribus contre elle.
Mercredi dernier, les débris de dynamite ont obstrué complètement la voie, au moment où l’engin de déblayage tombait en panne. Certains ont du attendre 22 h pour pouvoir rentrer chez eux, la circulation étant interdite une majeure partie de la journée.
« C’est là qu’on fait la pêche, on attrape les crevettes. Mais maintenant, il y a les gros cailloux » déplore cette habitante.
« Heureusement que c’est des pierres bleues et pas de la terre » renchérit Adrien Diroua, un autre habitant d’Aremo. « Çà ne va pas tellement polluer la rivière, mais çà va boucher les trous d’eau ».
« Je suis très déçu que certaines personnes de la tribu font tout un pataquès » déplore Jo Peyronnet, le maire de Moindou. « Parce que depuis que je suis élu, on a fait de la protection de l’environnement, on a nettoyé tous les dépotoirs sauvages qu’il y avait dans les creeks, dans la rivière, on a enlevé des centaines de voitures, on a fait des poubelles sécurisées… On n’est pas à faire des bêtises comme il veulent le faire entendre ».
Il reste encore six mois de travaux mais la ZCO demande l’arrêt immédiat du chantier.
Le reportage de Jean-Noël Méro
Mercredi dernier, les débris de dynamite ont obstrué complètement la voie, au moment où l’engin de déblayage tombait en panne. Certains ont du attendre 22 h pour pouvoir rentrer chez eux, la circulation étant interdite une majeure partie de la journée.
Les gravats dans la rivière
Pour libérer le passage en urgence, la nouvelle pelleteuse a déversé tous les gravats dans la rivière, juste à l’endroit où se situe le garde-manger de la tribu.« C’est là qu’on fait la pêche, on attrape les crevettes. Mais maintenant, il y a les gros cailloux » déplore cette habitante.
« Heureusement que c’est des pierres bleues et pas de la terre » renchérit Adrien Diroua, un autre habitant d’Aremo. « Çà ne va pas tellement polluer la rivière, mais çà va boucher les trous d’eau ».
Une « polémique inutile »
Une polémique inutile selon la mairie qui rappelle que plusieurs millions ont été investis depuis une dizaine d’années dans les projets environnementaux à la tribu de Table-Unio.« Je suis très déçu que certaines personnes de la tribu font tout un pataquès » déplore Jo Peyronnet, le maire de Moindou. « Parce que depuis que je suis élu, on a fait de la protection de l’environnement, on a nettoyé tous les dépotoirs sauvages qu’il y avait dans les creeks, dans la rivière, on a enlevé des centaines de voitures, on a fait des poubelles sécurisées… On n’est pas à faire des bêtises comme il veulent le faire entendre ».
Il reste encore six mois de travaux mais la ZCO demande l’arrêt immédiat du chantier.
Le reportage de Jean-Noël Méro