Un condensé de cultures au festival FrancÔcéanie

Scènes du samedi, au festival FrancÔcéanie.
Depuis vendredi soir et jusqu'à dimanche, la deuxième édition du festival FrancÔcéanie fait vibrer le complexe Boewa du Mont-Dore, en concentrant sur un site toutes sortes d'expressions culturelles du Pacifique.
«Quand les Tongiens sont arrivés à Uvéa, ils sont descendus et ils ont dansé cette danse-là. Et au fur à mesure du temps, cette danse est devenue une danse guerrière.» Munis de leur tapaki, une arme en bois, les membres du groupe Tofu Taoui interprètent les gestes de leurs ancêtres dans les jardins du centre culturel. Une danse traditionnelle wallisienne présentée au public samedi. Pas besoin de traverser les mers, le festival FrancÔcéanie amène aux spectateurs calédoniens des reflets culturels du Pacifique. Avec des invités polynésiens, vanuatais ou encore aborigènes.
Le reportage, diffusé samedi, de Natacha Cognard et René Molé :
©nouvellecaledonie
 

Didjeridoo et danses aborigènes

Au son de son didjeridoo, Davis Lyndon entraîne l'auditoire dans un monde de rêverie. La nature, les espèces végétales et animales sont ici largement évoquées. Dans un tableau, les Gubby Gubby dancers miment par exemple un «kangaroo», le totem de la famille. La participation de celle-ci fait écho à l'histoire du Caillou : en 1876, l’ancêtre de Davis Lyndon, originaire de Maré, a été embarqué de force à bord d’un navire australien, pour travailler dans une plantation de canne à sucre.
 

Retour aux racines

«Quand ça s'est arrêté, il s'est demandé s'il allait rentrer au pays ou rester en Australie, il est finalement resté et s’est marié avec mon arrière-arrière grand-mère, relate son descendant. Nous nous sentons vraiment privilégiés de venir aujourd’hui dans l’île où est né mon ancêtre.»
 
Signature de la convention de jumelage entre Yogyakarta et la commune.
 

Le plein de jumelles

Ces invités représentent la Sunshine coast australienne, où se trouve Maroochydore. Une jumelle du Mont-Dore comme la Tahitienne Arue, la marquisienne Nuku-Hiva, la Vanuataise Luganville, la Calédonienne Pouébo... ou la Javanaise Yogyakarta depuis la cérémonie qui a eu lieu vendredi soir, au centre culturel.
 

FrancÔcéanie, mode d'emploi by Françoise Tromeur on Scribd


 
Au programme de dimanche
A l'aire traditionnelle
10 heures : danse et démonstration des délégations
10h30 : The Gubby Gubby Dancers (danse aborigène, Sunshine Coast, Australie)
11h : communauté chinoise (danses chinoises)
11h30 : chorale vanuataise Kea Fatu
Midi : animations musicales des délégations invitées
14 heures : troupe Kanafrica - Akuna matata (danse et musique africaine)
14h30 : troupe de danse polynésienne Tamara
15 heures : troupe de danse wallisienne et futunienne Faka Galo Gataa 
16 heures : The Gubby Gubby dancers aborigènes
16h30 : association Jeunesse avenir du Mont-Dore (danse kanak)
17h30 : troupe de danse polynésienne Hei Pua Nui
18h30 : «Case vie», de la compagnie Maado
19 heures : spectacle de clôture des délégations

Sur l'espace urbain
10 heures : breakdance
11 heures : début des graff
13 heures : démonstration des DJs ; espace rap
14h30 : battle break kids evolution
15 heures : battle tous style
16 heures : battle Pacifique break event 2019, à un contre un
17 heures : battle par équipes
18h30 : battle surprise
19 heures : espace rap et micro ouvert

Dans la salle de spectacle
16 heures : spectacle chorégraphique et musical de l’AINC et de la délégation javanaise venue de Yogyakarta, Konco lawas (payant, 2000 F à 3000F).

Au Petit théâtre
13 heures : projections du Fifo, festival international du film océanien
16 heures : La Terre des punitions, de la compagnie Mik-Mak Théâtre

Dans l'espace jeunesse
10 heures à midi : «quartier livres» et animation autour du livre
13 heures à 15 heures : chasse aux trésors et ateliers par la compagnie Les Kidams
15h30 : contes par les Artgonautes du Pacifique
16h30 : conte drehu par Elise Hmuzo

Mais aussi... 
Des stands d'artisanat, de gastronomie et de produits vivriers