Ce vendredi matin, au débarcadère du Vallon Dore, pas de banderoles ni de slogan. L’association Citoyen montdorien et ses sympathisants étaient réunis pour échanger sur leurs préoccupations. Des femmes et des hommes, confrontés aux émeutes depuis le 13 mai dernier. Et plus particulièrement aux violences commises sur la route Provinciale 1, à hauteur de la tribu de Saint-Louis.
Les Montdoriens n'osent plus emprunter le réseau routier
Selon l’association, la grande majorité des habitants du Mont Dore Sud, n’ose plus emprunter le réseau routier. La population opte pour les navettes maritimes gratuites affrétées par la Province Sud, pour rejoindre Boulari ou encore Nouméa. Une situation qui ne peut plus durer pour l’association Citoyen mondorien.
Son président Florent Perrin, interpelle, une nouvelle fois l’Etat, pour qu'il vienne en aide à la population en souffrance. Elle est aussi confrontée à la pénurie en produits de première nécessité, en carburant et en gaz.
Retraits en liquide et approvisionnement
Ce matin, des habitants du Mont-Dore prenaient la navette pour se rendre Baie de la Moselle pour aller travailler, faire des courses, ou encore se rendre à des rendez-vous médicaux. "On vient apporter des provisions à la famille. Et prendre la route, c'est trop dangereux", révèle une habitante du Mont-Dore.
"Les gens ont besoin de descendre sur Nouméa pour plusieurs raisons. Certains ont besoin de retirer de l'argent. D'autres, ont besoin de s'approvisionner en alimentation. C'est toujours compliqué pour les habitants du sud du Mont-Dore", révèle un autre passager.
Certains sont résignés. D’autres sont en colère, mais tous désirent la même chose : que la vie revienne à la normale. Les membres de l'association doivent rencontrer des représentants du haut-commissariat de la République, demain, samedi 08 juin dans la journée.
Un reportage de Natacha Lassauce Cognard et Mirna Kilama