Face aux dégâts causés par les pluies, le Mont-Dore poursuit son état des lieux

Mercredi 16 février, Eddie Lecourieux, le maire du Mont-Dore, et les adjoints en charge de l’urbanisme, de l’action sociale et de la vie des quartiers ont effectué un inventaire des dégâts.
Depuis 10 jours, les services techniques et sociaux de la mairie du Mont-Dore travaillent d’arrache-pied pour recenser les sinistres causés par le cyclone Dovi et autres épisodes orageux qualifiés "d’exceptionnels". Le maire Eddie Lecourieux a sollicité, lundi 21 février, l’aide de l’Etat.

Une soixantaine d’éboulements, 50 familles relogées et plus de 20 millions de francs CFP de travaux engagés, la commune Mont-Dore est à pied d’œuvre, après les dernières intempéries. Un état des lieux est en cours et le concours financier de l’Etat a été sollicité, lundi 21 février, pour mener, notamment, des expertises sur des terrains privés. Une activité hors du champ des compétences de la mairie.

Le secteur nord de la commune est le plus impacté par les intempéries successives de ce mois de février. Un inventaire recense les sinistres déclarés sur la base des courriers des administrés, en colère et désespérés. "Le but, c'est d'avoir un inventaire exhaustif pour pouvoir communiquer des chiffres au haussariat pour activer un fonds de secours de l'Outre-mer. Cela existe, nous espérons pouvoir en bénéficier", intervient Eddie Lecourieux, premier édile.

Retrouvez l'intégralité de l'intervention du premier magistrat, réalisé par Nadine Goapana : 

Eddie Lecourieux dresse un premier bilan des dégâts

Une expertise géotechnique attendue

 Avec les pluies de La Niña, depuis 10 jours, les sols argileux sont profondément fracturés, par endroit. A court terme, priorité est donnée aux nettoyages des routes et autres caniveaux. A ce jour, plus de 75% de ces travaux ont été effectués, pour un montant de 20 millions de francs CFP. Le reste se trouve sur des propriétés privées, hors du champ des compétences de la mairie, qui intervient tout de même, pour y apporter conseil et expertise.

De nombreuses voiries se sont affaissées, au Mont-Dore. Ces glissements de terrain ont parfois eu lieu sur des habitations en contrebas.

"Nous avons deux à trois agents des services techniques de la ville qui se rendent chez chaque administré. Jusqu'à ce jour, nous en sommes entre 70 et 80 signalements, qui vont de l'éboulement à l'encombrement de réseaux, en passant par des voiries abimées", renseigne Nicolas Oxford, directeur adjoint du service technique de la mairie.

Du cas par cas, au Centre communal d'action sociale

A long terme, le deuxième axe de la stratégie communale est d’évaluer l’état des sols, notamment sur le domaine privé. "Nous avons de gros pieds de talus qui se sont effondrés et nous n'avons pas l'intention de les toucher tant que nous n'avons pas une expertise géotechnique d'un bureau d'études pour nous dire si nous pouvons aider à enlever la terre chez certains privés", complète Eddie Lecourieux.

Un accompagnement social, au cas par cas, est également assuré. Suite au cyclone Dovi, deux familles ont été pris en charge par le Centre communal d'action sociale (CCAS) de la commune. "J'ai reçu une famille, le week-end du 12 février, pour des problèmes de relogement, sachant que, souvent, ces familles-là ont encore des crédits immobiliers", détaille Rusmaeni Sanmohamat, adjointe en charge de l’action sociale.

Au niveau des assurances, c'est très long, et au niveau des expertises également. Quand bien même, tout ce qui est des loyers ne relève pas de la commune, mais plutôt de la province Sud

Rusmaeni Sanmohamat, adjointe en charge de l’action sociale

Ecoutez la suite des propos tenus par la deuxième adjointe, au micro de Nadine Goapana :

Rusmaeni Sanmohamat essaye des "trouver des solutions"

Pour l’heure, l’inventaire des dommages est en cours. D’ailleurs, vendredi, le maire du Mont-Dore accueillera le haut-commissaire Patrice Faure pour une visite, notamment, des quartiers sinistrés.