Le samedi 19 septembre 1981, un homme était tué chez lui, dans le paisible lotissement Bernut de Robinson, au Mont-Dore. C'était le secrétaire général de l'Union calédonienne. Pierre Declercq travaillait à son bureau lorsqu'il a été mortellement atteint, vers 21h15, d'une décharge de fusil.
L'enquête n'était pas entamée que les indépendantistes, en colère, déclenchaient, le lendemain et les jours suivants, une série de mobilisations. Et le 24 septembre, le leader métropolitain indépendantiste était inhumé non loin de sa maison, au cimetière de La Conception, devant plusieurs milliers de personnes.
Un jeune suspect écroué
Depuis l'avant-veille, un suspect était écroué. Un mécanicien âgé de vingt ans, arrêté sur les renseignements d'un informateur de la DST. La piste politique semblait privilégiée. Mais les juges ont dit qu'"aucune hypothèse [n'était] à écarter". "On peut penser qu'on a affaire à un acte isolé, on peut aussi penser à une certaine concertation, une certaine manipulation… ", a déclaré en septembre 1981 François Crézé, juge d'instruction à Nouméa.
Toujours inculpé, le jeune homme incarcéré a été relâché après dix mois de Camp-Est, en juillet 1982. Et indemnisé, avant d'être amnistié en 1990.
Mémoire et archives
Depuis quarante ans, les proches de Pierre Declercq entretiennent son souvenir. Quant aux archives de l'enquête de ce meurtre non élucidé, elles pourront être ouvertes au public... en janvier 2100.
Rappel des faits par Antoine Le Tenneur :