La traversée de Saint-Louis rouverte "dans des conditions maximales de sécurité", assure le général Nicolas Matthéos

Ce devait être un évènement porteur d'espoir. Malgré la présence de 200 gendarmes, la levée temporaire des deux verrous de Saint-Louis s'est finalement conclue par un car-jacking aux alentours de 17h30 samedi, entraînant une fermeture temporaire de l'axe le lendemain. Ce lundi, les Mondoriens peuvent à nouveau prendre la route. Et si beaucoup ressentent de l'appréhension à l'idée d'effectuer le trajet, Nicolas Matthéos, invité du journal radio de 6h30, s'est voulu rassurant.

"La route est ouverte dans des conditions maximales de sécurité ce matin", a indiqué le commandant de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie, évoquant un dispositif en trois échelons.

"Les convois sont encadrés par des gendarmes qui sont devant, qui sont derrière et insérés parmi les voitures. Nous avons aussi positionné des blindés prêts à intervenir tout au long de la portion. Et puis nous avons en permanence des patrouilles de manière discrète, dont le GIGN qui interviendra immédiatement en cas de difficulté", a détaillé Nicolas Matthéos.

Risque zéro ?

La veille, la gendarmerie a procédé à sept interpellations pour des entraves à la circulation survenues le jour-même. Les auteurs du car-jacking de samedi sont cependant toujours dans la nature, a confirmé le général, "qui a bon espoir de rapidement les interpeller". Les faits se sont produits "de manière très fulgurante en nous prenant par surprise, mais aussi en prenant par surprise les coutumiers [...] Il n'y avait à ce moment-là pas de force de l'ordre à proximité". 

Du côté des automobilistes, l'appréhension ne s'estompera probablement pas tout de suite mais le général estime que la réouverture de l'axe a vocation à durer. "Cette route est sécurisée, je m'y engage. Nous avons des moyens exceptionnels mis en oeuvre", a assuré Nicolas Matthéos.

En parallèle, de nouvelles discussions ont été menées avec les responsables coutumiers, associés depuis plusieurs semaines au projet de réouverture de l'axe et au dialogue avec les personnes recherchées par la justice. "Ils se sont réengagés hier soir à durcir également leur dispositif au regard de ce qui s'est passé samedi. Il faut avoir confiance, et que cette route serve de nouveau à tous les gens qui ont un besoin vital de se déplacer", a conclu le commandant de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie.