Ce soir-là, au Pont-des-Français, Julien et sa famille font le lit… dans la benne du pick-up. Et à l’air libre, s’il-vous plaît. Façon drive-in ! "Le fait que ça revienne et que ce soit à nouveau pour tous sur le territoire, c’était quelque chose de très sympa, très convivial et très familial." Le paternel n’a pas eu de mal à convaincre sa femme et ses trois enfants de venir participer à la réouverture de cette institution.
"C'était super cool"
Les joies du cinéma à la belle étoile... Une autre famille, nombreuse, voulait les partager avec ses quatre enfants. "J’avais sept-huit ans, je venais avec une tante les dimanches soirs, à l’époque, se remémore Anaïs. On n’était pas obligés de s’habiller, c’était super cool. Avec toute ma petite bande, aller au cinéma, c’était un peu compliqué pour la gestion des enfants."
Première ouverture en 1976
Ce ciné parc de 2,5 hectares s’étend sur un terrain acheté 23 millions par les Hickson, dans les années soixante-dix. Il se trouvait dans le même esprit en 1976, année de son ouverture. Un moment privilégié où les ordinateurs et les smartphones sont rangés, pour profiter ensemble de la technologie. "On l’a commandée il y a un an et c’était la première d’Europe de ce calibre", vante Walter Hickson, co-gérant du groupe Cinécity. "On arrive à faire une image de trente mètres d base à 85 m, avec une luminosité suffisante. C’est un projecteur haute qualité 4K."
Sous le signe d'"Avatar"
L’écran de 400 m2 n’enlève rien à la qualité de l’image. Le son passe par une fréquence FM, sur son-auto radio. "Reprendre Avatar remastérisé 4K pour cette occasion, c’est formidable, insiste Douglas Hickson. C’est quand même un film qui a été charnière, c’est le début du numérique." Pour refaire le snack, rénover l’écran géant et acheter le projecteur numérique ultra puissant, 80 millions ont été injectés. Tout s’avère automatisé et géré à distance : plus de projectionniste, plus de technicien. Quant au top départ, il est donné via le cinéma de Nouméa.
Quatre soirs par semaine
Les films aussi sont dématérialisés, et reçus en quelques heures. Ne reste qu’à les télécharger sur des disquettes qui sont insérées dans le projecteur. Les séances, elles, sont proposées les mercredis, vendredis, samedis et dimanches. La première a eu lieu vendredi 23 septembre. Revoyez le plateau de Karine Arroyo et Carawiane Carawiane diffusé le soir-même au journal télévisé :