Le patrimoine industriel, ces machines à remonter le temps

EXPO D'ENGINS MOBILES ©NC la 1ère
L’Association de sauvegarde des engins mobiles a profité du mois dédié au patrimoine pour exposer quelques belles pièces industrielles, ce week-end, au Mont-Dore. Parfois uniques, elles ont contribué au développement de l’agriculture ou de la mine en Calédonie. Des pépites qui se sont laissées voir, et entendre !

Bruit infernal et vibrations. De vendredi à dimanche, on pouvait faire à Boulari la connaissance d’un moteur monocylindre centenaire. Ecoutez donc sa musique :

Patrimoine industriel, un moteur centenaire encore en marche ©Karine Arroyo / NC la 1ère

Pour les présentations, il y avait Loïc Luciano, qui préside l’Association de sauvegarde des engin mobiles. “C’est un moteur de 1920, américain, qui à l’époque démarrait à l’essence et tournait déjà avec des huiles recyclées, comme des huiles de friture ou de l’huile de coco, décrit-il. Il nous a été donné par le musée de Bourail, parce qu’il n’avait plus les moyens pour continuer à s’en occuper et a priori, il viendrait d'une scierie, dans le col d’Amieu, du début des années trente.“

Le rêve d'un musée

Depuis sept ans, ces fondus d’engins industriels débarquent chez l’habitant pour récupérer ce qui semble irrécupérable. L’association sauvegarde un patrimoine unique, la plupart du temps sur fonds propres, basés sur le don. “Plutôt que de montrer des images que tout le monde peut avoir sur internet, on va montrer de vraie machines, le patrimoine calédonien, en réel. C’est le but recherché. On veut faire un musée en fait.” 200 pièces, parfois de 1886, sommeillent dans leur garage. Des vestiges remarquablement rénovés, qui n’ont pas la faveur des institutions, malgré leur valeur patrimoniale. Elles donnent une autre perspective à l’industrie de plusieurs époques. 

Des pépites un peu partout

“La Calédonie, de par sa particularité et son histoire, a des modèles exceptionnels un petit peu partout, révèle Loïc Luciano. Que ce soit sur la côte Est, par rapport à l’agriculture du café, ou sur la côte Est avec les sites miniers, ou dans la Chaîne centrale… On a été jusqu’à Poum pour récupérer un rouleau. On a été sur Ouaco chercher une pelle de 80 tonnes. Là, on doit monter sur un ancien site minier dans le Nord de la Calédonie pour récupérer la première pelle à roues Caterpillar qui est arrivée sur le territoire… C’est assez éclectique, on va dire !”