Le grand incendie qui ravage le Mont-Dore depuis samedi après-midi continue à être combattu par des moyens terrestres et aériens. Ce lundi à la mi-journée, une violente reprise de feu a eu lieu là où il avait démarré, le long de la rivière. Des maisons et des exploitations ont été menacées.
Rédaction de NC la 1ere, avec Françoise Tromeur •
[MISE A JOUR DU SOIR]
Comme un retour en arrière, du côté de La Coulée. Alors que la lutte contre le grand incendie du Mont-Dore continuait ce lundi, le feu a violemment repris là où il avait commencé : à La Coulée, le long de la rivière. En milieu de journée, les flammes poussées par le vent ont franchi en quelques minutes des centaines de mètres.
Bernard Lassauce et Philippe Kuntzmann étaient au cœur du feu, leur récit :
Et dans un point de situation à 15 heures ce lundi, la sécurité civile faisait un terrible constat : «L'importante reprise de feu constatée sur le flanc droit de l'incendie semble être imputable à des mises à feu volontaires, ce qui est extrêmement préjudiciable dans la mesure où cela oblige le commandant des opérations de secours à réorganiser le dispositif en fonction de ces nouveaux départs de feu, ce qui affaiblit notamment la lutte contre le front de flammes à l'avant du feu.»
En milieu de matinée, le Bell a aussi transporté huit agents du parc provincial de la rivière Bleue, formés aux feux de forêt et réquisitionnés par la sécurité civile. L'idée : qu’ils viennent en appui des pompiers en lisière de la réserve intégrale de la montagne des Sources, vers le pic Buse. Ce qui permettrait aussi, le cas échéant, de protéger la rivière Blanche.
En revanche, non seulement il y a eu ces maisons et propriétés de nouveau menacées en début d'après-midi, mais le feu avait gagné du terrain côté Saint-Louis, qui baignait ce matin dans la fumée. On apercevait depuis la route provinciale des foyers en haut du massif mais aussi l'épaisse fumée se dégageant de derrière les montagnes. A La Coulée également, le haut de la montagne surplombant le lotissement Schohn brûlait.
Par ailleurs, «l'incendie de forêt qui s'est déclaré sur l'arrière-flanc droit du feu, imputable à des mises à feu volontaires, menace à présent la forêt Desmazures dans une zone inaccessible par voie terrestre». Estimation provisoire : plus de 1900 hectares de végétation détruits. Avec un vent toujours fort, et il n'y a pas que ça.
Dans ce contexte, Dumbéa rivière vivante fait entendre à son tour sa voix. Par un communiqué diffusé ce matin, l'association entend «manifester [son] mécontentement ainsi que son inquiétude». «Depuis le précédent incendie de la montagne des Sources», écrit son président, Pascal Guillotin, «nous mettons, en partenariat avec le WWF, l'accent sur la nécessité de particulièrement considérer cette zone comme point rouge de protection en raison du fait que 90% de l'eau potable nouméenne provient du cycle de l'eau de cette partie du pays. Nous avons proposé, suggéré, insisté sur l'absolue importance de mettre en place de réels et efficaces moyens de lutte et de prévention des feux de massif et malgré cela nous sommes toujours aujourd'hui sans rien capable de lutter vraiment.» Ecoutez Pascal Guillotin interrogé par Malia-Losa Falelavaki :