Enorme succès pour la journée récréative indonésienne, qui a drainé plusieurs milliers de visiteurs hier, au Mont-Dore. Un incontournable pour découvrir une culture implantée en Calédonie depuis cent-vingt-trois ans. Et un moment très attendu par la communauté.
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Les danses traditionnelles, l’art martial du pencak silat, l’orchestre nommé gamelan, l’angklung et sa musique née du bambou… Autant d’incontournables que le public retrouve chaque année à Robinson, pour la journée récréative de l’AINC qui compte déjà 34 éditions.
Le reportage de Coralie Cochin et Claude Lindor :
En quête de bons petits plats
L’association indonésienne de Nouvelle-Calédonie met aussi sur scène les aspects plus modernes de sa culture, grâce à la diversité de ses composantes. Sans oublier ce que la plupart des visiteurs sont venus chercher : des spécialités culinaires qu’on ne trouve pas tous les jours.Emblématique bami
En cuisine, Mini Kasimun distille ses secrets gastronomiques, souvent assaisonnés d’anecdotes historiques. A l’instar du bami, mis au fil du temps à la sauce calédonienne. «Comme il n’y a pas de pâtes jaunes, on a pris le vermicelle, explique-t-elle. On a mis les haricots verts, avec des crevettes séchées. Après, petit à petit, on a voulu diversifier pour mettre des couleurs. On a rajouté des carottes, on a rajouté le chou, et c’est devenu le plat typique indonésien de Nouvelle-Calédonie.»Sept à huit mille personnes
L’événement marque 123 ans de présence en Calédonie. Entre les descendants d’engagés javanais, qui ont immigré il y a un siècle, et les ressortissants arrivés récemment, la communauté indonésienne du Caillou compte aujourd’hui sept à huit mille personnes.C’est super sympa de rencontrer des gens parce que nous, on est très loin de la famille.
- Putu Terrien, originaire de Bali
Bourses du consulat
La nouvelle génération, elle, n’a pas oublié d’où elle vient. Chaque année, avec une bourse du consulat, des jeunes partent en immersion quelques mois, en Indonésie. Un retour aux sources nécessaire pour beaucoup d’entre eux.Ça m’a permis d’apprendre des choses sur ma culture, sur mon histoire. On n'apprend pas tout à l’école.
- Pablo Barri, membre de l'AINC
Retour aux sources
«Ça m’a permis d’apprendre des choses sur ma culture, sur mon histoire», témoigne Pablo Barri, membre de l'AINC. «On va pas se mentir, on n'apprend pas tout à l’école. Le régime de l’indigénat, le travail des Javanais, comment ils sont venus ici, le travail dur des anciens… C’est important de connaître son passé. Pour après être serein et tracer un bel avenir. »Le reportage de Coralie Cochin et Claude Lindor :