Le courrier, daté du 20 décembre, est adressé au haut-commissaire, au chef du gouvernement local et à la présidente de Prony resources. Solidarité NC y rappelle que "PRNC est dans une situation critique, avec une trésorerie qui sera totalement épuisée à fin janvier."
"La somme de 27 milliards de francs CFP est évoquée pour permettre à la société d’éviter la liquidation, le temps que des accords soient trouvés afin de restructurer la filière nickel en Nouvelle-Calédonie", poursuit le syndicat, en ajoutant : "A ce jour, aucun des actionnaires de PRNC ne peut ou ne veut avancer cette somme. Actuellement, seul Trafigura, actionnaire à hauteur de 19 %, serait en mesure d’avancer les fonds mais n’est pas disposé à le faire."
La piste du syndicat
Solidarité NC y va de sa proposition de solution. "Compte tenu d’une part, du statut de ressources stratégiques accordé au nickel et au cobalt (éléments essentiels pour la fabrication des batteries), des risques systémiques pesant sur les comptes publics et sociaux en cas de fermeture de PRNC, nous proposons que l’Etat, à travers son Agence des participations de l’Etat (APE), rentre, même temporairement, au capital de la société comme c’est le cas pour des entreprises telles que Renault, Air France ou encore Eramet."
Objectifs : "rassurer les parties prenantes", "apporter rapidement les liquidités dont la société a besoin, le temps de trouver un repreneur spécialisé dans l’hydrométallurgie en mesure de faire fonctionner l’usine de manière optimale", "maintenir les emplois", "donner du temps pour une restructuration interne de la société" et enfin "laisser le temps à l’aboutissement des accords sur la filière nickel". Rappelons qu'une réflexion est lancée en vue d'un plan de sauvegarde des trois usines de nickel calédoniennes. Dont celle établie dans le Grand Sud, sur les commues du Mont-Dore et de Yaté.