Placée sous mandat ad hoc depuis septembre, Prony resources risque la cessation de paiements dès janvier. D’où l’appel lancé vendredi par l’Union des syndicats des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie. Les représentants du personnel demandent à Trafigura d’apporter “une aide financière exceptionnelle de 200 millions de dollars”, résume Alexis Falematagia, chef de section du Soenc nickel chez Prony resources.
L’usine du Sud a besoin de plus de 20 milliards de francs rapidement “pour pouvoir poursuivre l’activité”. Plus de 3 000 emplois, directs et indirects sont en jeu. “On va utiliser tous les moyens pour être entendus. Nous avons absolument besoin de trésorerie à courts termes”, insiste le syndicaliste.
Trafigura, "le seul actionnaire capable de lever un financement"
“Trafigura, même s’il est actionnaire minoritaire (19% du capital), est aujourd’hui et comme à l’époque de la création de Prony resources, le seul actionnaire capable de lever un financement”, indique l’Usoenc.
Les syndicats voudraient aussi “être associés à l’ensemble des discussions concernant le projet d’accord proposé par le ministre de l’Economie et des finances pour sauver la filière nickel.” Ils appellent également de leurs vœux la création d’une école des mines, comme évoqué par Bruno Le Maire. D’après ce dernier, les besoins de financement s’élèvent à 180 milliards de francs pour les trois usines.