Six mois plus tôt, un équipage de trois pompiers était violemment agressé lors d'une intervention au Mont-Dore, par un jeune homme fortement alcoolisé. Jugé vendredi après-midi, il a pris la direction du Camp-Est après avoir été condamné à trois ans d’emprisonnement dont la moitié avec sursis.
Natacha Lassauce-Cognard, Claude Lindor, Alix Madec et F.T. •
[MISE A JOUR AVEC COMPTE-RENDU]
Six mois après les faits, le jeune homme comparait libre. Il a choisi de ne pas être assisté par un avocat. Âgé de 21 ans, le prévenu est jugé pour avoir commis plusieurs faits de violence, en état d'ébriété.
Une intervention, croient-ils, pour un «accident de scooter», donc qui ne semble pas nécessiter l'appui de la gendarmerie. L'équipage arrive sur place, découvre les deux hommes à terre et en sang. Mais l'auteur des coups ne s'est pas calmé. Incontrôlable, il s'en prend à une femme pompier volontaire et au chef d’agrès.
A la barre, une des volontaires raconte en pleurs le traumatisme de cette intervention. Elle évite désormais les interventions de nuit. L'autre a mis un terme à son activité de pompier. Un déchaînement en tout cas incompréhensible, pour la partie civile, et pour l’Union des pompiers calédoniens représentée au tribunal.
Cet épisode tragique pour notre profession n'est pas non plus un épisode isolé. On est là pour dénoncer les violences sur les sapeurs-pompiers. Pour faire prendre conscience, aussi, à la justice qu'on représente également la République. Qu'à ce titre, on mérite le respect et qu'on demande des peines exemplaires face à ce genre d'incivilités.
- Rémi Gallina, président de l'Union des pompiers calédoniens
Regrets exprimés
Le ministère public requiert cinq ans de prison ferme. Des réquisitions en parties suivies : le tribunal a condamné le jeune homme, qui a dit regretter son comportement, à trois ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis et une mise à l'épreuve de trois ans, ainsi qu'un mandat de dépôt. Il a été emmené au Camp-Est.
Le compte-rendu d'Alix Madec :
Agression de pompiers à La Coulée
Le compte-rendu de Natacha Lassauce-Cognard et Claude Lindor :