Le niveau des cours d’eau sous surveillance à la Tontouta

En cette période de sécheresse, le niveau des cours d’eau est suivi de près par les spécialistes de la Direction des Affaires Vétérinaires, Alimentaires et Rurales. Le niveau d'eau de la Tontouta est parmi les plus bas relevés depuis 1998.
Quarante-six centimètres, c’est la hauteur du cours d'eau de la Tontouta. Un niveau parmi les plus bas relevés depuis 1998, que constate sur le terrain l’équipe de la direction des Affaires vétérinaires, alimentaires et rurales. À la rivière de la Tontouta, l’eau coule toute l’année, grâce à son bassin versant, parmi les plus importants du pays. « Dans ce bassin versant sur la partie amorce dans la chaîne, il y a beaucoup de terrain avec de la latérite (roche rouge riche en fer et en alumine), des terrains qui sont de véritables éponges où l’eau qui tombe pendant la saison des pluies, est stockée et rendue à la rivière tout au long de l’année », explique Christophe Laroche, chef de service adjoint du pôle ressource en eau à la Davar.
 

Mesure du niveau d'eau


L’autre partie de la collecte des données s’effectue à partir d’un appareil relié à une sonde. Il permet d’une part, de mesurer le niveau de l’eau et de l’enregistrer. Un travail qu’effectue régulièrement Nordan Bernast, chef de la section hydraulique et pluviométrique à la Davar, depuis plusieurs années. « Sur la Tontouta le niveau à 0,46, c’est la première fois que l’on descend à un niveau aussi bas, en tout cas depuis la création de la station d’après les données historiques que l’on a. La station a été posée en 1998 ».

Pour connaître le débit de l’eau, l’équipe de spécialiste utilise un ACP, c’est le nom d’un drôle de petit bateau, sur lequel un appareil est fixé sur un flotteur. Il envoie des ondes qui permettent d’analyser la profondeur et la vitesse de l’eau, afin de calculer le débit de la rivière. Examiné à 1,78m3 par seconde, alors que la moyenne est d’accoutumé de 11,6m3 par seconde. 

« Si l’on n'a toujours pas de pluie dans les semaines à venir, on va atteindre des niveaux exceptionnels et très rarement observés sur la tontouta et plus globalement sur le secteur Voh, Koné, Pouembout, où il y a déjà des problèmes d’alimentation en eau potable »​​​, témoigne Mathilde Chaveau, ingénieur hydrologue à la Davar. « Sur Nouméa on a moins de problèmes là, grâce à la ressource tontouta qui reste à un niveau suffisamment élevé par rapport aux besoins », poursuit la professionnelle.

Même si la tontouta coule toujours, son niveau continuera à baisser si la sécheresse se poursuit. Il est donc important que les habitants des communes du Grand Nouméa soient vigilants, afin de préserver la ressource en eau. 

Le reportage de Brigitte Whaap et Gael Detcheverry:
©nouvellecaledonie

Florent Perrin, président de la régie de l'Aqueduc de la tontouta sera l'invité du journal télévisé de Nadine Goapana, ce dimanche à 19h30.