"Tolérance zéro" pour la consommation d'alcool pendant la grossesse

Images d'illustration.
Ce lundi 9 septembre est la journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale. Consommer de l’alcool pendant la grossesse a un impact grave sur le développement du bébé à naître. Mais de nombreuses idées reçues perdurent, même en Nouvelle-Calédonie.

La consommation d'alcool pendant la grossesse concerne une femme sur cinq ! Elle est à l’origine de troubles irréversibles pour l’enfant à naître, dont le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF). Pendant la grossesse, "la tolérance est zéro" pour l'alcool, confirme le Dr Isabelle Missotte, ancienne chef du service de pédiatrie du CHT, en Nouvelle-Calédonie. Pour mieux connaître cette problématique,  une journée de sensibilisation est consacrée à ce syndrome, le 9 septembre.

Un syndrome grave pour le bébé

Lors de leur grossesse, près de 6 femmes sur 10 ont déclaré avoir été informées des risques de la consommation d’alcool par leur médecin ou la sage-femme. Mais près d'un tiers d'entre elles n'a pas suivi les recommandations. 

Pourtant le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) est bien réel : "C'est un syndrome qui comporte une atteinte du système nerveux avec un risque de malformation du cerveau mais aussi d'autres organes : le rein, les os, les yeux..." explique le Dr Missotte.

La consommation d'alcool passe dans le sang de la maman, puis dans celui du bébé par le placenta. Les conséquences peuvent être alors très graves pour le bébé à naître.

Il peut aussi y avoir un risque avec une consommation faible du début de la conception jusqu'à la fin de la grossesse

Dr Isabelle Missotte


"Plus on consomme, plus le risque est important. Mais il peut aussi y avoir un risque avec une consommation faible du début de la conception jusqu'à la fin de la grossesse", confirme le Dr Missotte.

En effet, c'est, dès le premier verre que le risque apparaît. Et pourtant, selon une étude menée en 2023, certaines idées reçues persistent, 20% de la population pensait, en 2020, que la bière pouvait favoriser l’allaitement, et qu’il était conseillé de boire un verre de vin de temps en temps pendant la grossesse. "Ce qui est complètement faux" assure la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives.