Comme chaque année depuis sa création, et malgré le temps pluvieux, l’USTKE a marqué la fête des travailleurs en défilant à Nouméa, ce matin du 1er-Mai. Une marche qui offre au syndicat l'occasion de dire haut et fort ses revendications sociales.
Martine Nollet, Bernard Lassauce et Michel Bouilliez, avec F.T.•
Certains ne rateraient pour rien au monde ce rendez-vous annuel fixé depuis la création de l'Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités, en 1981. «Toutes les années, je suis là, annonce Tony. Depuis mon enfance, depuis la création de l'USTKE, je marche avec les papas. En tant qu'animateur de quartier, j'écoute toutes les générations et il y a une injustice par rapport au travail. Je côtoie le terrain, j'ai pas mal de jeunes qui ont des diplômes, et ils n'arrivent pas à trouver du travail sur le territoire.» Ecoutez d'autres participants au micro de Martine Nollet.
Il développe: «Il y a beaucoup de choses qui se sont passées, il y a eu des injections de plusieurs milliards dans le pays, des développements à pas mal d'endroits. Mais il y a quand même un constat, c'est la situation du peuple kanak. Il y a encore beaucoup de jeunes diplômés qui ne sont pas à leur poste à responsabilité. Eh bien, on est encore dans la rue, pour porter cette voix-là haut et fort.» Ce 1er-Mai, il a été question de revaloriser le SMG à 160 000 F, mais aussi du soutien aux listes Parti travailliste pour les provinciales du 12 mai.
Le reportage de Bernard Lassauce et Michel Bouilliez.