1er-Mai: l'USTKE marche «pour l'égalité et la justice sociale»

Comme chaque année depuis sa création, et malgré le temps pluvieux, l’USTKE a marqué la fête des travailleurs en défilant à Nouméa, ce matin du 1er-Mai. Une marche qui offre au syndicat l'occasion de dire haut et fort ses revendications sociales.
Avant la marche, les préparatifs, et un geste coutumier avec les gens du Sud. Puis militants et sympathisants ont entamé depuis la Deuxième Vallée-du-Tir leur traditionnel tour du centre-ville, ponctué de discours syndicalistes mais aussi politiques. Quelques centaines de personnes - 500 selon la police, au moins 2000 selon le syndicat - ont ainsi arpenté le bitume.
 
 

Témoignages

Certains ne rateraient pour rien au monde ce rendez-vous annuel fixé depuis la création de l'Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités, en 1981. «Toutes les années, je suis là, annonce Tony. Depuis mon enfance, depuis la création de l'USTKE, je marche avec les papas. En tant qu'animateur de quartier, j'écoute toutes les générations et il y a une injustice par rapport au travail. Je côtoie le terrain, j'ai pas mal de jeunes qui ont des diplômes, et ils n'arrivent pas à trouver du travail sur le territoire.»
Ecoutez d'autres participants au micro de Martine Nollet. 
 

«Un tremplin»

Au-delà du moment partagé, ce défilé est l’occasion saisie pour dénoncer des injustices sociales. Le mot d'ordre 2019 figurait sur les tee-shirts: «revendiquer un pays libre, exiger le progrès et la justice sociale, combattre les inégalités, c’est promouvoir l'Humanité.» «Par rapport aux différentes revendications sociales dans différentes régions du monde, nous avons ici une particularité», remarque Rock Haocas, le secrétaire général de l’USTKE: «le 1er-Mai est fêté tous les ans par un seul syndicat, l'USTKE. Du coup, on en profite aussi, c'est un tremplin par rapport aux revendications sociales: le rééquilibrage, l'emploi, la précarité.»
 
 

«Situation du peuple kanak»

Il développe: «Il y a beaucoup de choses qui se sont passées, il y a eu des injections de plusieurs milliards dans le pays, des développements à pas mal d'endroits. Mais il y a quand même un constat, c'est la situation du peuple kanak. Il y a encore beaucoup de jeunes diplômés qui ne sont pas à leur poste à responsabilité. Eh bien, on est encore dans la rue, pour porter cette voix-là haut et fort.» Ce 1er-Mai, il a été question de revaloriser le SMG à 160 000 F, mais aussi du soutien aux listes Parti travailliste pour les provinciales du 12 mai.

Le reportage de Bernard Lassauce et Michel Bouilliez.
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