Pour une agriculture à portée de main des citadins

Produire ses fruits et légumes même en ville : c’est le pari proposé par la Fête de l’agriculture urbaine. Elle s'est tenue samedi, à la pépinière municipale de Nouméa, avec de nombreux conseils en matière de jardinage, bouturage, rempotage, compostage.
«Le truc essentiel en rempotage, et quand on plante, c’est de mettre à cette hauteur-là, au collet» : à la pépinière municipale de Nouméa, le chef de culture sème ses astuces. Florian Fontagnol sait de quoi il parle : cinquante à cent espèces poussent en ces lieux, soit quatre à huit mille plantes selon la période. 
 
 

Pour transmettre

En cette seconde Fête de l'agriculture urbaine, organisé par la Ville de Nouméa, l'auditoire n'en perd pas une miette. Tous les moyens sont bons, pour s’initier au jardinage, si possible en famille. «C’est quelque chose que je découvre», confie une maman présente avec sa fille. Elles ont emménagé dans une maison avec jardin. «Donc c’est difficile de transmettre quelque chose que je ne sais pas. C’est pour ça qu’aujourd’hui, on est venues toutes les deux. Elle fait aussi les activités au Château Hagen.»
 

   On voit qu’il y a un effet de mode depuis quelques années, où l’on revient un peu à la nature. Les gens ont envie de faire eux-mêmes, beaucoup plus qu'avant. Avant, on achetait, c’était du consommable. Là, ça les valorise de faire pousser leurs graines ou de bouturer.
- Florian Fontagnol, chef de culture de la pépinière

 
 

Faire germer ses tomates ! 

Autre endroit, autres conseils. Une quinzaine de professionnels, pépiniéristes, associations et maîtres composteurs proposent des ateliers. Ici, on apprend à récolter les graines de tomate et à les faire germer. «Cœur de bœuf» ou «Miel du Mexique», même les variétés anciennes se révèlent accessibles aux petits budgets.
 

Il n’y a aucun intérêt à garder les recettes pour soi. L’intérêt, c’est que les bonnes choses se partagent et se multiplient. 
- Pascale Sansoni, cultivatrice

 
Hôtels à insectes par l'association L'Accueil.
 

Solutions alternatives

A l’heure de la malbouffe et de la vie chère, les solutions alternatives font des adeptes. Notamment chez les maraîchers amateurs des jardins familiaux. «Il faut vivre avec la nature. Il ne faut pas la laisser de côté parce qu'on en a besoin pour tout, tous les jours», défend une Nouméenne qui dispose d'une parcelle à Rivière-Salée. «Le fait de planter bio, revenir au bio, c'est essentiel pour la santé et pour le corps.»
 
Un reportage de Coralie Cochin et Philippe Kuntzmann :
©nouvellecaledonie
 

Je suis de l'île des Pins, ça m'intéresse, tout ça. Avec le coronavirus, on réfléchit. Il faut cultiver. On va revenir à la terre et à la mer. Il faut respecter l'environnement, aussi.
- Une participante​​​​​​


Ecoutez également le reportage tout en ambiance d'Alix Madec : 

A la Fête de l'agriculture urbaine

 

C'est des conseils essentiels. J'ai appris qu'il y avait une bouture de tête et une bouture de bois. Que les graines, il fallait enlever la chair, poser à la surface...
- Une autre participante