Il est parti ce vendredi matin de Magenta. Un convoi motorisé aux couleurs du drapeau Kanaky a quitté le siège de l'Union calédonienne, pour rejoindre le haut-commissariat, dans le centre-ville de Nouméa. Là, les militants se sont installés avec musique et banderoles éloquentes : "Notre souveraineté n'est pas négociable - Kanaky 2025" ou encore "FLNKS Mouvement de libération seul porte-parole pour une bilatérale ici en Kanaky".
"Marquer le coup"
"Ce mouvement", explique Mickaël Forrest en tant que vice-président de l'UC, "est né d'une volonté de certains militants de pouvoir marquer le coup par rapport à la séquence qui se tient sur Paris". Des rencontres à l'invitation de l'Etat auxquelles aucune délégation indépendantiste n'a répondu présente et qui se déroulent donc avec les seuls loyalistes, ou presque. Mickaël Forrest de rappeler la séquence précédente, celle du référendum organisé le 12 décembre 2021, "qui s'est mal passée pour nous. Chaque parti a ses différentes visions sur lesquelles on continue à travailler. Nous ne sommes pas présents sur Paris mais l'idée est de pouvoir interpeller notre partenaire qui est l'Etat français." De demander à nouveau que "notre droit inné et actif à la pleine souveraineté soit respecté".
Une interview d'Yvan Avril et Franck Vergès :
Nous sommes là ce matin encore une fois pour interpeller l'ensemble des partenaires sur la place du FLNKS.
Mickaël Forrest, Union calédonienne
"On n'est pas présents [à Paris]. Ce n'est pas pour autant qu'on est fermés à la discussion avec l'Etat. Ça a déjà commencé au moment où M. Carenco était là", renchérit un des participants, Thierry Kameremoin.
Plus de précisions à venir.
On notera que l'Union calédonienne se réunit ce samedi en comité directeur à Poya, tribu de Gohapin. "Les délégués, annonce l'UC, analyseront l'actualité politique afin d'orienter au mieux la stratégie du mouvement pour la suite et statuer sur l'ordre du jour du prochain congrès du mouvement", en novembre.