Le bateau d'occasion, un marché «dynamique»

Environ vingt mille bateaux de plaisance sont recensés en Nouvelle-Calédonie, dont près de 8 % changent de propriétaire chaque année. Une cinquantaine sont à vendre ce samedi, à Nouméa, selon les organisateur du «salon» dédié au bateau d’occasion.
L’avis de forte houle en vigueur sur la zone ne devrait pas faire annuler cette sortie-là, que les amateurs de virée sur le lagon ont peut-être inscrite à leur agenda : Nauti’Cal, le salon du bateau d’occasion, a lieu samedi de 7 heures à 17 heures, à Nouméa, au Cercle nautique calédonien. Le CNC qui annonce «plus de cinquante bateaux à vendre», à flot ou à quai. Des monocoques et multicoques, de trois à dix-sept mètres, à voile et à moteur, «dans toutes les marinas»… 
 

Le premier bien dont on se sépare quand on commence à avoir des difficultés financières.
- Laurent Du Vaure, spécialiste des bateaux d'occasion

 

Loisir coûteux

Le bateau de plaisance d’occasion, un marché qui a évolué, constatent les professionnels. 80 % des transactions s’effectuent entre particuliers et les prix de vente ont baissé. Un tel achat reste tout de même un investissement conséquent. «C’est un loisir qui coûte cher, donc c’est le premier bien dont on se sépare quand on commence à avoir des difficultés financières dans les ménages», relève Laurent Du Vaure, spécialiste des bateaux d'occasion.
 
 

10% de la valeur en frais

«Un bateau, précise le professionnel, ça coûte à peu près 10% de sa valeur d’achat : si par exemple vous achetez un bateau à 4,5 millions, vous avez à peu près 450 000 F (entre 450 000 et 500 000 F) de frais à l’année, comprenant la place de marina, l’assurance et l’entretien courant.»
 
 

400 neufs et 1500 transferts

En Nouvelle-Calédonie, on compte à peu près 400 bateaux neufs immatriculés chaque année. Et 1500 transferts d’immatriculation pour des navires d’occasion. Des chiffres stables depuis 2015, selon la direction des Affaires maritimes. «Les navires sont revendus, en moyenne, une fois tous les quinze ans», pose Thierry Canteri, directeur des "AffMar". «Ce qui fait qu’un navire neuf qui est acheté cette année sera revendu en moyenne d’ici quinze ans.»
 

Les navires sont revendus, en moyenne, une fois tous les quinze ans
- Thierry Canteri, directeur des Affaires maritimes

 
 

Achats surtout locaux

Le caractère insulaire de la Calédonie ne favorise pas les importations de navires d’occasion. Les achats s’effectuent principalement sur le Caillou. «Un petit navire, de quelques mètres, poursuit Thierry Canteri, vous ne pouvez pas le transporter par la mer, il faut le mettre sur un cargo, etc. Ça renchérit son coût. Ça incite plutôt les acheteurs d’occasion à regarder ce qu’il y a déjà de disponible sur le territoire. Et le nombre de navires - on a environ 20 000 navires de plaisance en Calédonie - est suffisant pour avoir un marché de l’occasion dynamique.»
 
 

Conseils

Acheter un bateau d’occasion reste une marche qui demande réflexion. Avant toute transaction, les spécialistes conseillent à l'acheteur de faire une expertise pour vérifier l’état du navire ainsi que sa valeur marchande. 

Un reportage de Natacha Cognard et Nicolas Fasquel : 
©nouvellecaledonie